Bonbon时事悦读 | 法国国宝演员让-保罗·贝尔蒙多生命中的里程碑
Le théâtre, Godard, la mort de sa fille aînée... Les dates marquantes de la vie de Jean-Paul Belmondo
剧院、戈达尔、他大女儿的死……法国国宝演员让-保罗·贝尔蒙多生命中的里程碑
(建议阅读时间:4分钟 难度参考:B2,朗读:Charlaine)
朗读者:Charlaine,坐标广东,法语研究生在读,最喜欢的一句法语:Rien de grand ne s'est accompli dans le monde sans passion.
L'acteur s'est éteint lundi 6 septembre à l'âge de 88 ans. Retour sur les grands moments de sa carrière d'acteur.
这位演员于 9 月 6 日星期一去世,享年 88 岁。我们可以用这篇文章回顾他演艺生涯的伟大时刻。
阅读练习:
1.让-保罗·贝尔蒙多在何时真正成名?
2.文中认为,没有了什么,贝尔蒙多就不是贝尔蒙多?
(答案在文章末尾)
Jean-Paul Belmondo et Alain Delon lors du 48e Festival du film de Berlin, le 10 février 1998. REINHARD KRAUSE / REUTERS
Avant d'être un surhomme(n.m.超人) du grand écran, Jean-Paul Belmondo était un passionné de cinéma et de théâtre. Sa gueule de boxeur au sourire d'ange est apparue dans près de 85 films. Il a été la plus grande vedette populaire des années 60 et pourtant rien ne le destinait à jouer les premiers rôles au cinéma. «Je voulais être clown, j'allais toujours au cirque. Il n'y avait que ça qui me plaisait. La boxe et le cirque », répondait-il au Figaro.
De la nouvelle vague au cinéma populaire, Jean-Paul Belmondo a joué dans toutes les catégories. Bébel (depuis ses exploits dans L'homme de Rio) a su marier tous les genres, les styles, insufflant à ses personnages sa sympathie, sa bonne humeur, ce charme incorrigible(a.不可救药的) d'homme heureux.
Depuis le terrible AVC qui le terrassa en 2001, sa santé faisait l'objet de toutes les attentions. Après une longue convalescence qui lui a permis de recouvrer une bonne partie de ses moyens, Jean-Paul Belmondo affichait toujours son célèbre sourire goguenard(a.嘲笑的). En septembre 2019, à 86 ans, l'acteur était en convalescence après une «mauvaise chute».
Né le 9 avril 1933 à Neuilly-sur-Seine dans une famille bourgeoise et atiste. Il admire son père, Paul Belmondo, sculpteur renommé, membre de l'Institut. Un musée lui est dédié au château Buchillot à Boulogne-Billancourt.
C'est d'ailleurs son père le pousse à faire du théâtre. C'est donc sur les planches que le jeune Belmondo fait ses débuts. Et le théâtre devient sa grande passion. Élève du Conservatoire, il est la mascotte(n. f吉祥物) de ses camarades et lie de solides amitiés avec Jean-Pierre Marielle ou encore Jean Rochefort. Après trois ans d'étude, il quitte les lieux avec un rappel de premier accessit, nul ! Il brandit un bras d'honneur au jury et ses camarades le portent en triomphe. Le style Bébel est né. Mariolle et sympathique. Gavroche et populaire.
Il rate deux fois le concours du Conservatoire national supérieur d'art dramatique avant d'y être admis en octobre 1952.
Belmondo s'amuse aussi à la Comédie-Française. Tantôt valet avec Michel Galabru dans La Mégère apprivoisée avec Pierre Brasseur et Suzanne Flon, ou encore sentinelle dans César et Cléopâtre auprès de Jean Marais… Entre-temps, il monte une petite compagnie avec ses amis, Annie Girardot, Guy Bedos, sillonnant la France, en tournée. Son nom circule peu à peu dans le métier et, en 1957, il s'impose dans Oscar de Claude Magnier, au Théâtre de l'Athénée, aux côtés de Pierre Mondy et Maria Pacôme. Happé par le cinéma, il devra attendre vingt-huit ans pour revenir au théâtre.
Le 17 janvier 1959, il se marie avec la danseuse Élodie Constant, de qui il aura trois enfants avant que le couple ne divorce en 1965, un an après sa rencontre avec l'actrice Ursula Andress.
Sa carrière décolle réellement le 16 mars 1960, jour de la sortie d'À bout de souffle, de Jean-Luc Godard. De quoi révéler le jeune trublion au caractère téméraire, si ce n'est casse-cou. Le réalisateur choisit Jean-Paul Belmondo pour interpréter le séduisant voyou Michel Poiccard dans À Bout de souffle. On découvre son style désinvolte(a.潇洒的) dans cette descente des Champs-Élysées avec Jean Seberg, les mains dans les poches et la clope au bec. Du jour au lendemain, Bébel enchaîne avec Classes tous risques, de Claude Sautet, au côté de Lino Ventura.
Dans les années 1960, il ne tournera pas moins de trente-quatre films, parmi lesquels La Ciociara, de Vittorio De Sica (1961), avec Sophia Loren, Une femme est une femme, où il retrouve Godard (1961). L'acteur tourne film sur film, bon comme mauvais, «Comme mes enfants, j'aime tous mes films, même les ratés !», déclarait-il. En compagnie du réalisateur Philippe de Broca, il signe des succès populaires avec Cartouche en 1962 - 3 millions d'entrées - et L'Homme de Rio en 1964. Dans Un singe en hiver, d'Henri Verneuil, il y donne la réplique à l'idole de sa jeunesse, Jean Gabin. Le même réalisateur le fera jouer dans Week-end à Zuydcoote. Autre grand succès, Pierrot le fou de Godard (1965).
De 1969 à 1982, quatre de ses longs métrages sont désignés «film le plus vu de l'année» en France : Le Cerveau (1969), Peur sur la Ville (1975), L'Animal (1977), L'As des As (1982).
Les années 1970 sont tout aussi florissantes. Elles commencent pourtant avec une brouille entre Bébel et Alain Delon à l'occasion de la sortie de Borsalino, en 1970. Delon, producteur du film, place son nom en premier sur l'affiche, devant celui de Belmondo, contrairement à ce qui était prévu dans le contrat. Bébel décide alors de ne pas assister à l'avant-première du film, porte l'affaire devant les tribunaux et gagne le procès.
En 1971, Jean-Paul Belmondo fonde sa propre maison de production, Cerito Films, et continue de tourner à un rythme soutenu avec Philippe de Broca, Henri Verneuil, Claude Chabrol, Claude Zidi, José Giovanni, Philippe Labro. Des metteurs en scène qui savent exploiter son vaste registre. C'est l'époque du Belmondo intrépide, drôle, bagarreur et séducteur.
Tout à la fois superman ou son contraire, clown, flic ou justicier. Il ne triche pas en effectuant lui-même ses cascades. Au programme : Le Casse, Docteur Popaul, L'Héritier, Le Magnifique, Peur sur la ville, L'Incorrigible, L'Alpagueur, L'Animal. Et Belmondo ne serait pas Belmondo sans ses cascades, qu'il réalisait lui-même. Car Bébel est l'un des rares comédiens de l'histoire à avoir refusé toute forme de doublage sur les tournages. On se rappelle de lui perché sur les ailes d'un avion dans L'Animal. Dans Le Guignolo, il est promené sur un trapèze accroché à un hélicoptère, pendant plus d'une minute au-dessus de Venise. Dans Le Casse d'Henri Verneuil, accroché à la force des bras à un bus. « Pour l'intelligentsia parisienne, j'étais devenu un cascadeur, je ne savais plus jouer la comédie », déclarait-il. Pendant cinq ans, de 1978 à 1983, il triomphe seul sur les écrans, pratiquement sans rival.
Retour sur les planches
À la fin des années 1980, Bébel se rend compte que ses rôles de super-héros superbement franchouillard commencent à lasser. En 1985, il retrouve Jacques Deray dans Le Solitaire, qui fait un flop. «Le Solitaire a été le polar de trop. J'en avais marre et le public aussi», avouait-il avec sa franchise habituelle.
Bébel se réfugie dans les bras de son grand amour : le théâtre. Son ami Robert Hossein le dirigera formidablement dans deux pièces : d'abord en 1987 dans Kean, de Jean-Paul Sartre d'après Alexandre Dumas, puis en 1989 dans Cyrano de Bergerac d'Edmond Rostand, un rôle taillé pour lui et un triomphe prolongé par une tournée internationale.
En 1988, Claude Lelouch réussit néanmoins à le convaincre de revenir au cinéma avec un très beau film, Itinéraire d'un enfant gâté, qui lui permet de changer de registre. C'est un succès public. Belmondo décroche en 1989 le César du meilleur acteur mais, fâché avec la profession, ne va pas chercher sa statuette.
L'acteur poursuit l'aventure du théâtre avec des comédies populaires, Tailleur pour dames et La Puce à l'oreille de Feydeau et Désiré de Sacha Guitry. Tout semble lui sourire lorsqu'une tragédie frappe sa famille : le 31 octobre 1993, sa fille aînée, Patricia, trouve la mort dans l'incendie de son appartement. Deux ans plus tard, il est victime d'un accident cardiaque qui l'oblige à abandonner les représentations de La Puce à l'oreille.
En 1998, Patrice Leconte scelle la réconciliation de Belmondo avec Delon dans Une chance sur deux, comédie policière nostalgique où les deux acteurs donnent la réplique à la jeune Vanessa Paradis. Là encore, l'accueil du public est mitigé. Pragmatique, Belmondo sent que sa cote au cinéma est devenue aléatoire, mais il ne regrette rien : « Je me suis trompé de temps en temps, comme tout le monde. Je ne vais faire que ça : jouer la comédie », reconnaît-il, avant de revenir une fois encore au théâtre avec Frédérick ou le Boulevard du crime, d'Éric-Emmanuel Schmitt.
Belmondo séduira nombre de femmes. Sa vie privée sera ponctuée par les rencontres et les divorces. D'abord marié à la danseuse, Élodie Constant. Il divorce en 1965. L'acteur s'affiche avec l'icône internationale Ursula Andress puis avec l'actrice italienne Laura Antonelli - décédée en juin 2015 - jusqu'au début des années 80. En 1989, il rencontre Natty Tardivel. Le couple se marie en décembre 2002, et donne naissance à une fille. Mais après vingt ans de vie commune ils divorcent en 2008. Jean-Paul Belmondo apparaîtra ensuite au bras de Barbara Gandolfi avant de mettre un terme à la relation en 2012.
Fin de carrière et pluie d'hommages
Le début des années 2000 marque la fin de la carrière de Belmondo. Victime d'un malaise sur scène en 1999, il est hospitalisé et contraint une fois encore au repos. Un an plus tard, après une apparition dans Les Acteurs, de Bertrand Blier, et la sortie ratée d'Amazone, film de son vieil ami, Philippe de Broca, Jean-Paul Belmondo est victime d'un accident vasculaire cérébral à Lumio, en Corse dans la maison de son ami Guy Bedos. L'accident de ce 8 août 2001 est sévère et marque l'arrêt brutal de sa carrière.
En 2008, diminué physiquement, il tourne tout de même son dernier film, sous la direction de Francis Huster Un homme et son chien, remake d'Umberto D., de Vittorio De Sica. Entouré par de nombreux amis acteurs, c'est le retour attendu et émouvant au cinéma de Jean-Paul Belmondo dans un rôle où il ne triche pas avec son âge ni avec son passé de star.
En 2011, le festival de Cannes lui remet une Palme d'Or pour l'ensemble de sa carrière. Lors de la Mostra de Venise 2016, il se voit remettre des mains de la comédienne Sophie Marceau le Lion d'or pour la carrière. En 2017, la 42e cérémonie des César rendait aussi hommage à l'acteur pour l'ensemble de sa carrière. L'année suivante, il était à l'honneur du 71e festival de Cannes avec l'affiche extraite du film Pierrot le fou. Réuni avec Anna Karina, le temps d'un baiser.
2018年戛纳电影节海报
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阅读答案:
1.Sa carrière décolle réellement le 16 mars 1960, jour de la sortie d'À bout de souffle, de Jean-Luc Godard.
2.ses cascades, qu'il réalisait lui-même. Car Bébel est l'un des rares comédiens de l'histoire à avoir refusé toute forme de doublage sur les tournages.
Source:
https://www.lefigaro.fr/culture/du-conservatoire-aux-cesar-les-grandes-dates-de-jean-paul-belmondo-20210906