法语悦读课程 | 马克龙在“法国身份”上的“同时进行”方针

Emmanuel Macron et le « en même temps » de l’identité française

马克龙在“法国身份”上的“同时进行”方针 

(本期老师:Sylvie)

厦门大学法语和法学双学位,浙江大学法语系硕士研究生,将法语与政治金融文化创新等相交融,热爱法语超过生命,喜欢探索尝试新事物,不断发现生活的可能性。

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I. 阅前思考

1) 你对法国的政治意识形态了解多少?你认为什么是“法国身份l’identité française”?请用法语论述。

2) 你认为马克龙2017年上任以来对法国经济政治文化社会等各方面带来了哪些影响,分别有哪些积极和消极的方面?请用法语论述。

词汇及表达

controversé, e adj. 有争论的

近义词:polémique

soluble adj.

1. 可溶解的 qui peut se dissoudre (dans un liquide).

2. 可解决的 qui peut être résolu.

duel n.m

1.  (两人间的)对打, 单打
Combat entre deux personnes dont l'une exige de l'autre la réparation d'une offense par les armes.

2. 〈转义〉(敌对双方的)战斗, 争斗assaut, compétition.

déterminant, e a.
决定性的;限定的

n.m.【语言】限定词 En grammaire, conformément à une définition générale, un déterminant est un terme subordonné à un autre terme, appelé « déterminé » ou « régissant », dans le cadre d’un rapport syntaxique.

II.外教原文朗读

Emmanuel Macron et le « en même temps » de l’identité française

Le président de la République a accordé un entretien à « L’Express », mardi 22 décembre, dans lequel il assume la filiation sur cette question avec Nicolas Sarkozy.

Depuis le début de son quinquennat, Emmanuel Macron ne cesse d’être comparé à Nicolas Sarkozy : même énergie, même volonté de transgresser, même foi en la force du discours performatif. L’actuel président de la République ne manque d’ailleurs pas d’égards publics envers son prédécesseur de droite. Mais le parallèle ne s’arrête pas là. Au sein de la Macronie, certains voient se dessiner dans leurs mandats respectifs un cours similaire : élus sur une promesse d’émancipation économique, les deux chefs d’Etat ont vu leurs ambitions percutées par les crises (financière pour l’un, sanitaire pour l’autre), avant de se réfugier dans les questions régaliennes et identitaires. M. Sarkozy avait ainsi ouvert un « débat » sur « l’identité nationale ». Emmanuel Macron assume cette filiation en accordant un entretien à L’Express, mardi 22 décembre, au sujet de l’identité française. « L’intuition de Nicolas Sarkozy il y a dix ans était bonne même s’il me semble que la formule d’“identité nationale” était sujette à trop de polémiques », déclare-t-il.

Editorial du « Monde ». La question complexe et controversée de l’identité française est-elle soluble dans le « en même temps » macronien ? Le président de la République tente d’en faire la démonstration dans un très long entretien publié dans L’Express. C’est évidemment un choix politique, qui dévoile en partie sa stratégie pour l’avenir : en piste pour un nouveau duel avec Marine Le Pen à la présidentielle de 2022, Emmanuel Macron prend position sur l’un des sujets a priori déterminants dans cette perspective.

Il flatte l’électorat de droite en créditant Nicolas Sarkozy d’une « bonne intuition » avec son débat sur l’« identité nationale » de 2009 – en oubliant que cette initiative électoraliste avait servi de défouloir sur l’immigration et servi l’extrême droite – tout en donnant des gages à une partie de la gauche en reconnaissant qu’« être un homme blanc crée des conditions objectives plus faciles (…) pour trouver un emploi ».

Un message ambigu

Se posant en partisan d’un récit national complexe n’effaçant pas les épisodes sombres de notre histoire, M. Macron cite les exemples de Pétain et de Maurras, après avoir dénoncé notre « société victimaire et émotionnelle ». C’est un message ambigu, donc dangereux, de la part d’un président de la République, de choisir ces personnages pour critiquer une « société de l’émotion permanente » et donner ainsi une lecture de l’histoire de France que beaucoup d’historiens critiqueront.

Son propos sur l’identité française n’en reste pas moins intéressant. « Nous devons pouvoir être pleinement français et cultiver une autre appartenance, déclare-t-il. C’est un enrichissement et pas une soustraction. » S’il y a un domaine où le « en même temps » trouve son sens, c’est celui-là.

Dépassant l’opposition entre une conception figée et uniformisante de l’identité et un « communautarisme » étranger à l’histoire française, le chef de l’Etat souhaite qu’on « reconnaisse chaque affluent qui alimente le fleuve France », qu’il vienne de Bretagne ou d’Afrique. Reconnaître aussi clairement la diversité française et s’en féliciter est un pas en avant.

Principale limite

A une époque où, réseaux sociaux et référence américaine aidant, s’affrontent dangereusement des conceptions identitaires excluantes – celle qui nie et combat les différences et celle qui les exacerbe –, on ne peut que saluer cette recherche d’un équilibre. Oui, la France est fondée sur des valeurs communes, mais elle est aussi une société multiculturelle riche de ses différents apports. Le pays n’a certainement pas fini de chercher sa voie. Mais lorsque le président défend l’idée d’une République qui inclut chacun quelles que soient ses origines, en reconnaissant « sa part d’altérité », il fait œuvre de mesure, de réalisme et d’un certain courage.

On est loin de la confusion avec l’immigration – une question différente de celle de l’intégration, même si des liens évidents existent –, vaine et délétère, que ne cessait d’entretenir Nicolas Sarkozy. Loin aussi de la tentation antirépublicaine de la « déchéance de nationalité » qu’avait eue François Hollande. La politique de « reconnaissance » à la fois historique et humaine que propose leur successeur paraît plus porteuse d’avenir.

M. Macron serait cependant plus convaincant si les politiques de son gouvernement étaient aussi subtiles, déterminées et inventives que sa rhétorique. C’est la principale limite de sa posture : lui qui affirme que « ce ne sont pas seulement des mots qui réconcilieront les Français, mais l’action » devrait, sur le front de l’intégration, enfin joindre les actions à la parole.

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