Bonbon时事悦读 | 法国对英吉利海峡的英国渔船采取“有针对性的措施”

La France passe à l’action avec des « mesures ciblées » contre les bateaux de pêche britanniques dans la Manche

法国对英吉利海峡的英国渔船采取“有针对性的措施”

(建议阅读时间:4分钟  难度参考:C1,朗读:OUO)

朗读者:OUO,学习法语将近两年,一个还在努力提升自己的法专生,最喜欢的一句法语:Une langue étrangère est une arme dans la lutte pour l'existence.

Deux navires anglais ont été sanctionnés et déroutés en baie de Seine. Il s’agit des premières mesures de rétorsion(n.f.报复 [国际法用语]) françaises contre les Britanniques, accusés de ne pas respecter les accords post-Brexit sur les licences accordées aux pêcheurs français.

在塞纳河湾,有两艘英国船只受到制裁,被迫改道。这是法国对英国人的首次报复性措施,英国人被指控不遵守英国退欧后关于授予法国渔民许可证的协议。

阅读练习:

1.法国人为什么对这件事非常愤怒?

2.Stéphane Pinto是谁?

(答案在文章末尾)

Le navire anglais qui « ne figurait pas sur les listes de licences accordées au Royaume-Uni » par la Commission européenne et la France a été dérouté jusqu’au port du Havre, jeudi 28 octobre. SARAH MEYSSONNIER / REUTERS

Après avoir longtemps menacé le Royaume-Uni, la France a avancé son calendrier avec « un durcissement des contrôles dans la Manche » visant Londres et les îles Anglo-Normandes, accusés de ne pas avoir assez accordé de licences aux pêcheurs français au vu de ses engagements pris dans le cadre de l’accord encadrant le Brexit, ce que Londres conteste(loc. adv.提出异议).

Dans la nuit de mercredi 27 à jeudi 28 octobre, les menaces sont devenues concrètes : le ministère de la mer a annoncé la verbalisation de deux « navires anglais » qui pêchaient en baie de Seine. L’un a été sanctionné pour « entrave au contrôle » et l’autre, qui « ne figurait pas sur les listes de licences accordées au Royaume-Uni » par la Commission européenne et la France, a été dérouté(v. t.使改变航线) jusqu’au port du Havre.

Les mises en garde françaises avaient débuté dès la fin du conseil des ministres, mercredi : si aucun progrès n’était fait d’ici au début de novembre, Paris déciderait de « l’interdiction de débarquement de produits de la mer » britanniques en France.

Dans la soirée, un communiqué conjoint du secrétariat aux affaires européennes et du ministère de la mer français était venu préciser ces « mesures ciblées », qui entreront en vigueur le 2 novembre, si aucun accord n’est trouvé :

  • « interdiction de débarquement des navires de pêche britanniques dans les ports désignés », c’est-à-dire les six ports français où la débarque s’effectue actuellement ;

  • un « renforcement des contrôles » sanitaires, douaniers et de sécurité des navires britanniques ;

  • un zèle particulier dans les « contrôles des camions à destination et en provenance du Royaume-Uni », quelle que soit leur cargaison.

« Ce n’est pas la guerre, c’est un combat »

INFOGRAPHIE LE MONDE

Plusieurs hauts responsables politiques français et britanniques se sont interpellés dans les médias depuis, pour justifier leur position, côté français, et pour demander un peu de calme et une reprise du dialogue, côté britannique.

« Aucun autre sujet de coopération européenne avec le Royaume-Uni ne pourra progresser sans rétablir la confiance et appliquer pleinement les accords signés », a résumé le secrétaire d’Etat français aux affaires européennes, Clément Beaune. Il a ensuite ajouté sur CNews :

« Maintenant il faut parler le langage de la force parce que je crains que, malheureusement, ce gouvernement britannique-là ne comprenne que cela. J’ai l’impression qu’ils ont compris qu’il fallait revenir à la table de discussions. Mais s’ils ne le font pas, on continuera. »

La ministre de la mer, Annick Girardin, a appelé la Commission européenne à « travailler davantage à faire que le Royaume-Uni soit au rendez-vous de ses engagements ». « Ce n’est pas la guerre, c’est un combat. Les Français et les pêcheurs ont des droits, il y a eu un accord de signé nous devons faire appliquer cet accord », a-t-elle insisté sur RTL.

« Il est important de rester calme et d’aller vers une désescalade(n. f.(战争的)逐步降级). Notre porte reste toujours ouverte », a dit le ministre de l’environnement britannique, George Eustice, en abordant le dossier devant le Parlement. « L’escalade n’est pas du fait de la France », lui a répondu le premier ministre, Jean Castex. « Nous sommes ouverts en permanence aux discussions, matin, midi et soir », mais, a-t-il dit, « les Britanniques doivent respecter leurs engagements ».

Auparavant, un porte-parole du gouvernement britannique avait qualifié les verbalisations(n.f.口供,诉说) de navires de « décevantes et disproportionnées », ajoutant qu’il n’y avait eu « aucun contact formel » avec le gouvernement français en amont. M. Eustice prévient en revanche qui si ces menaces étaient complètement appliquées après le 2 novembre, « elles feront l’objet de mesures appropriées et calibrées en retour ».

Désaccord sur le nombre de licences accordées

Le feu couvait depuis des semaines : parmi les sujets de friction depuis le Brexit entre Paris et Londres, celui de la pêche reste profond, bien que ne concernant qu’un nombre relativement réduit d’acteurs. Quelque 80 % des produits de la mer britanniques sont destinés à l’exportation, avec la France comme premier pays destinataire au sein de l’UE.

L’accord post-Brexit, conclu in extremis à la fin de 2020 entre Londres et Bruxelles, prévoit que les pêcheurs européens puissent continuer à travailler dans certaines eaux britanniques, à condition de pouvoir prouver qu’ils y pêchaient auparavant. Mais Français et Britanniques se disputent sur la nature et l’ampleur des justificatifs à fournir, et sur le nombre de licences déjà accordées.

La Grande-Bretagne assure que des licences de pêche avaient été accordées à 98 % des bateaux européens qui en avaient fait la demande. « Les Européens ont demandé 2 127 licences, les Britanniques ont donné 1 913 licences, ça fait 90,3 %, le chiffre est faux », a rétorqué Annick Girardin jeudi. Londres reconnaît qu’une trentaine de bateaux n’ont pas encore obtenu de licences, faute d’informations. « Tous ceux qui n’ont pas de licence, ce sont des Français, à part un ou deux Belges. En clair les 10 % manquants, c’est les Français », s’est étonnée Mme Girardin.

Selon le gouvernement français, ces « licences manquantes » concernent notamment des pêcheurs de la région des Hauts-de-France ou allant régulièrement pêcher au large des îles Anglo-Normandes de Jersey et Guernesey.

La situation est aussi très tendue dans la région de Boulogne-sur-Mer (Pas-de-Calais), où des dizaines de pêcheurs n’ont pu accéder aux eaux britanniques depuis des mois. Stéphane Pinto est dans ce cas : « Depuis avril, on est à plus de 50 % de pertes d’exploitation », dit-il, estimant qu’il y a longtemps que l’Etat et l’UE « auraient dû réagir ». Côté normand, le président du comité régional des pêches, Dimitri Rogoff, est satisfait de voir le sujet « en haut de la pile » et prévient que les pêcheurs vont « durcir le ton localement ».

mots et expressions

rétorsion n.f.

报复 [国际法用语]

conteste loc. adv. 

提出异议

dérouté v. t.

使改变航线

désescalade n. f.

(战争的)逐步降级 

verbalisations n.f.

口供,诉说

阅读答案:

1.Quelque 80 % des produits de la mer britanniques sont destinés à l’exportation, avec la France comme premier pays destinataire au sein de l’UE.

Tous ceux qui n’ont pas de licence, ce sont des Français, à part un ou deux Belges. En clair les 10 % manquants, c’est les Français

2. Un des pêcheurs

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Source:

https://www.lemonde.fr/international/article/2021/10/27/licences-de-peche-post-brexit-premieres-mesures-de-retorsion-francaises-contre-le-royaume-uni_6100136_3210.html

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文字:皮皮
审阅:Elodie

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