法语悦读课程 | 法国政府正在制订第二次经济复苏计划
Le gouvernement planche sur un deuxième plan de relance
法国政府正在制订第二次经济复苏计划
(本期老师:Sylvie)
厦门大学法语和法学双学位,浙江大学法语系硕士研究生,将法语与政治金融文化创新等相交融,热爱法语超过生命,喜欢探索尝试新事物,不断发现生活的可能性。
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I.背景导读
Destiné à rattraper la croissance perdue durant la crise, ce plan devrait être orienté sur la recherche et l’investissement, mais aussi la relocalisation industrielle.
为了填补疫情期间造成的经济损失,此经济复苏计划将侧重于研发与投资,以及产业再定位。
II. 阅前思考
1. 你认为疫情对法国经济造成了哪些影响?请用法语解释。
2. 疫情下的法国民众的生活,请结合自己的切身体会(如果有的话),请用法语介绍疫情下的法国生活。
3. 你是否听说过法国经济复苏计划,你觉得这个经济复苏计划是否靠谱?请用法语说明原因。
词汇及表达
donner le départ de:宣布开始做…faire le signal du départ.
se maintenir v. pr. 保持原状,维持原状;坚持:Rester dans le même état, garder le même état, se stabiliser dans un état particulier, ne pas se dégrader.
drastique adj.
1.【医学】强泻的
2.严厉的, 极端的:strict, sévère, draconien, rigoureux.
例如:Son secrétaire se chargea d'effectuer une sélection drastique parmi ces propositions : il élimina tous les journaux en langues étrangères, car le mourant ne parlait que le français et ne faisait confiance à aucun interprète.(请学员翻译练习)
— n.m.【医学】强泻药
III.外教原文朗读
Le gouvernement planche sur un deuxième plan de relance
Destiné à rattraper la croissance perdue durant la crise, ce plan devrait être orienté sur la recherche et l’investissement, mais aussi la relocalisation industrielle.
En annonçant un calendrier précis de déconfinement dans la presse régionale, vendredi 30 avril, Emmanuel Macron n’a pas seulement donné le top départ de la réouverture du pays, alors que la pandémie de Covid-19 se maintient à un niveau très élevé. Le chef de l’Etat a également exprimé sa volonté d’inventer un « deuxième temps de la relance ». « Il devra passer par une simplification drastique et une accélération des investissements », a indiqué le locataire de l’Elysée dans son entretien, sans plus de précisions.
Selon nos informations, c’est bel et bien un second plan de relance sur lequel planche l’exécutif, en complément du premier, voté à l’automne 2020. « Le dimensionnement du premier plan apparaît un peu inférieur à ce qui est nécessaire pour rejoindre notre sentier de croissance », résume une source au sein de l’exécutif, évoquant un « plan d’investissement qui soit à la fois le prolongement et le relais du premier ». Une piste déjà évoquée par le président dans une intervention après un sommet européen, fin mars. Emmanuel Macron avait alors indiqué que l’Europe devrait « améliorer » sa réponse économique et budgétaire à la crise, afin que la relance soit « plus vigoureuse » et ne diverge pas trop de celle des Etats-Unis.
Lancé en grande pompe en septembre 2020 avec la double volonté de doper l’économie et les emplois au sortir de la crise, et de « relancer la France de 2030 », ce premier plan de 100 milliards d’euros s’est rapidement heurté à la deuxième, puis la troisième vague de la pandémie. La crise sanitaire a duré plus longtemps que prévu et le retour à meilleure fortune, initialement attendu au premier semestre 2021, aura plutôt lieu au second, reconnaît-on au sein du gouvernement.
Exemple américain
L’un des objectifs du plan de l’automne était de retrouver en 2022 le niveau d’activité économique de 2019. Ce nouveau plan viserait, lui, à rattraper la croissance perdue pendant la pandémie. « On sort de la crise avec une croissance inférieure au potentiel de notre économie, indique-t-on au sein de l’exécutif. La question qui se pose aujourd’hui, c’est : en fait-on assez ? »
L’exemple américain est évidemment dans toutes les têtes. Après avoir déployé 1 900 milliards de dollars pour soutenir l’économie en début d’année, le président américain Joe Biden porte depuis quelques semaines un gigantesque plan d’investissement dans les infrastructures, dont l’enveloppe dépassera les 2 000 milliards de dollars – s’il est adopté au Congrès. Même si une partie non négligeable des fonds vient en réalité compenser l’absence de filets sociaux, rendant la comparaison des chiffres difficile, « il y a une volonté d’investir massivement dans la recherche, l’innovation technologique, les secteurs du futur », insiste-t-on. L’enjeu : le risque de décrochage de la France et de l’Europe par rapport aux Etats-Unis et à la Chine.
Au sein du gouvernement, on a aussi en tête les ratés de la mise au point d’un vaccin tricolore, et la nécessité d’investir massivement dans la recherche. Mais ce second temps de la relance pourrait aussi être l’occasion de renforcer l’accompagnement des entreprises qui souhaitent relocaliser leur production en Europe, ou qui se posent la question, et pas seulement dans le secteur de la santé. Les enveloppes dédiées à certains secteurs stratégiques (produits de santé, intrants critiques pour l’industrie, électronique, agroalimentaire et télécommunications), dans le premier plan de relance, pourraient ainsi également être renflouées.
Plan européen toujours pas validé
Certains sujets, comme les constellations de satellites ou les semi-conducteurs, pourraient être plus efficacement traités au niveau européen. Pour l’heure, le plan européen de 750 milliards d’euros, élaboré à l’été 2020, n’a toujours pas été validé par l’ensemble des pays membres et le versement des premiers milliards promis à l’Hexagone n’est pas attendu avant septembre. Le ministre de l’économie, Bruno Le Maire, s’est encore agacé de cette lenteur, mardi 27 avril, appelant à « décaisser l’argent le plus tôt possible ».
Mais l’idée d’un nouveau coup de pouce à la croissance au niveau européen est évoquée par plusieurs membres du gouvernement. « L’Europe devra ajouter un nouveau volet d’investissement de long terme au-delà du plan de relance déjà lancé, pour être à la hauteur » de ce qui se fait aux Etats-Unis, expliquait ainsi aux Echos Clément Beaune, le secrétaire d’Etat chargé des affaires européennes, le 28 avril.
Ce qui n’empêche pas la France de travailler sans attendre à de nouvelles mesures. « Il y a la place pour un plan européen, et ce serait le bon échelon pour de nombreux projets. Mais s’il y a des choses à faire, on les fera au niveau national », répond-on au sein de l’exécutif. Et même si « pour le moment, rien n’est décidé », « il ne faut pas attendre 2022 » pour lancer ce nouveau volet, argue-t-on.
Une pierre dans le jardin de Bruno Le Maire, ministre de l’économie, des finances et de la relance, qui n’a de cesse de répéter que la priorité est de dépenser les 100 milliards d’euros du premier plan de relance, dont un tiers a déjà été engagé. Pour aller plus vite, Bercy s’est employé ces derniers mois à réallouer les fonds non dépensés de certains volets du plan, vers ceux qui connaissent le plus de succès (territoires d’industrie, numérisation des PME…), en éludant toute idée de rallonge budgétaire. « Il n’y a pas de divergence philosophique entre Emmanuel Macron et Bruno Le Maire sur le sujet, indique-t-on à Bercy. Nous avons toujours dit que nous étions ouverts à de nouvelles propositions. La question, c’est d’identifier des projets. Pour cela il faudra concerter, échanger. L’objectif n’est pas de dépenser pour dépenser, il faut que ce soit efficace. Peut-être qu’on peut aussi rester dans l’enveloppe budgétaire et redéployer des crédits. »
Si aucun montant n’est pour l’heure avancé pour ce nouvel opus de la relance, une chose est sûre : il s’agit là d’une nouvelle entorse assumée à la fin du « quoi qu’il en coûte », alors que le programme de stabilité envoyé mi-avril par Bercy à Bruxelles prévoit un net freinage de la dépense publique dans les prochaines années. « Le sujet, c’est la croissance. Nous l’avons toujours dit, c’est par la croissance qu’on remboursera la dette, pas par l’impôt. Et in fine, que nous pourrons avoir une trajectoire budgétaire plus robuste », justifie-t-on dans l’entourage d’Emmanuel Macron.
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