Bonbon时事悦读 | 潜艇合同破裂:记者 Elise Vincent 和 Piotr Smolar 答网友问

Contrat de sous-marins rompu : retrouvez les réponses de nos journalistes Elise Vincent et Piotr Smolar

潜艇合同破裂:记者 Elise Vincent 和 Piotr Smolar 答网友问

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朗读者:Bruno,坐标上海,外企小职员,最喜欢的一句法语:Vouloir, c'est pouvoir!

Une crise diplomatique s’est ouverte entre Paris et Washington après que les Etats-Unis ont été préférés à la France pour l’équipement de l’armée australienne. Nos journalistes Piotr Smolar et Elise Vincent ont répondu à vos questions.

在澳大利亚军队装备选择了美国而不是法国之后,巴黎和华盛顿开始了外交危机。世界报记者 Piotr Smolar 和 Elise Vincent 回答了网友提出的问题。

阅读练习:

1.这份合约是全额由法国政府支付的吗?

2.这次事件作者认为会导致法国离开北约吗?

(答案在文章末尾)

图片来自网络

-Que deviennent les Australiens qui sont venus à Naval Group pour travailler sur site ?

-Ils risquent de perdre leur emploi. Ils sont environ 300, principalement des ingénieurs. Ce sont eux les perdants directs les plus immédiats d’ « Aukus ». Pour le côté français, environ 650 emplois sont concernés.

-Avec cette décision qui met en avant la « docilité » des partenaires des Etats-Unis, est-ce que la France ne sort-elle pas, paradoxalement, renforcée, en devenant la seule « troisième voie » crédible ?

-Je ne sais pas exactement à quelle « troisième voie » vous faites référence. Mais le point sur lequel Emmanuel Macron peut légitimement se sentir conforté, c’est la question de l’autonomie stratégique européenne (UE) – et plus généralement ses appels répétés à davantage de lucidité et d’initiatives, entre membres de l’Union européenne. Le président français a plusieurs sujets à l’esprit. D’abord, la capacité à gérer le voisinage immédiat de l’UE d’un point de vue sécuritaire (soit les Balkans occidentaux, l’Ukraine, la Biélorussie…). Sans attendre forcément l’arrivée du gendarme américain. Pour cela, il faut disposer de forces déployables rapidement, d’un cadre commun, à défaut d’une armée commune.

Ensuite, M. Macron aimerait voir l’UE sortir d’une dépendance exclusive, sur le plan militaire, aux équipements américains. Il s’était longuement exprimé sur ce sujet lors d’un voyage en Lituanie, à la fin septembre 2020. Enfin, l’UE doit définir en son nom propre sa stratégie par rapport à la Turquie et à la Russie, sans parler de la Chine, déjà citée précédemment. Encore faut-il pour cela parvenir, au sein de l’UE, à un consensus qui ne soit pas mou (a.软弱的)et flou.

A juste titre, par exemple, M. Macron a affirmé que l’Europe ne devait pas assister en spectatrice aux discussions sur la sécurité stratégique dans son espace, entre Américains et Russes. Elle devrait muer en actrice, pour définir avec ces deux grandes puissances nucléaires dominantes la nouvelle architecture de la dissuasion(n. f.劝阻). Mais les autres pays européens semblent très timides sur ce sujet, traditionnellement sous-traité à Washington…

-Sans allié de confiance dans la zone Pacifique, face à la Chine, la France a-t-elle les moyens de ses ambitions dans cette zone du monde ?

-La question des moyens des ambitions de la France dans la zone indo-pacifique est un sujet compliqué, sensible, qui divise autant chez les opérationnels que les experts. Si l’on raisonne en matière de seuls moyens opérationnels (avions, navires, sous-marins…), la réponse est non. Mais toute la stratégie bâtie ces dernières années par la France était justement de contourner ces limites capacitaires, par de multiples partenariats, afin de pouvoir s’aménager des zones d’escale ou de ravitaillement, notamment, un peu partout. Je renvoie à ce titre vers l’interview du chef d’état-major de la marine(n. f.海军), l’amiral Pierre Vandier, que nous avions interviewé avec ma consoeur Nathalie Guibert, en juin.

-Est-il possible de voir l'Allemagne changer d'avis sur la politique de défense et d'armée européenne ?

-C’est une très bonne question. Un certain nombre d’observateurs s’inquiètent d’un effet domino. Après l’Australie, beaucoup de regards se tournent déjà vers l’Allemagne, en se demandant si elle va, elle aussi, se laisser happer à plus ou moins long terme par les sirènes américaines, en échange d’un peu de sa souveraineté. L’Allemagne est traditionnellement très alignée sur la ligne américaine sur les sujets de défense.

Beaucoup se soucient en ce sens pour le SCAF, ce projet européen de système de combat aérien du futur, dit aussi avion de chasse de « sixième génération ». L’Allemagne, l’Espagne et la France sont associées dans ce projet aux côtés de leurs grands industriels, comme Dassault ou Airbus. Mais ce projet patine depuis longtemps. Si un certain nombre d’étapes importantes ont été franchies récemment, notamment le 30 août, le cas australien crée là encore un précédent qui contribue à générer de l’incertitude.

-Peut-on dire que la France a essayé de jouer dans une cours qui n'est pas la sienne (et qu'elle ne se rend plus compte qu'elle n'a plus les moyens de le faire)?

-Je ne vois pas en quoi, dans cette affaire de sous-marins, une forme d’autodénigrement serait recommandée. La responsabilité politique de la rupture est clairement établie. Ensuite, les questions industrielles doivent être adressées à Naval Group. En matière de contrats d’armement, la France reste un pays fort. Ses exportations en 2020, malgré la crise sanitaire, se sont élevées à 4,9 milliards d’euros, certes en nette baisse par rapport à 2019 (8,3 milliards).

Mais la puissance et l’influence d’un pays se mesurent à d’autres facteurs : ses capacités à peser dans les enceintes multilatérales, à entraîner ses alliés, à faire respecter ses lignes rouges, à faire preuve d’audace diplomatique sans s’isoler. De ce point de vue, l’heure d’un bilan de la politique étrangère d’Emmanuel Macron viendra, au moment de l’élection présidentielle. Ce bilan sera très intéressant à établir, avec la plus grande lucidité sur le poids réel de la France, au-delà de son siège au Conseil de sécurité des Nations unies et de l’arme nucléaire.

-Va t'il y avoir des conséquences sur le référendum(n. m.全民公投) de Nouvelle Calédonie suite à ce revers stratégique ? La France peut elle se permettre de renoncer à la grande surface d'eaux territoriales de la Nouvelle Calédonie ?

-« Aukus » ne remet nullement en question les 9 millions de kilomètres carrés de zone économique exclusive (ZEE) détenus par la France dans la région indo-pacifique, notamment grâce à la Nouvelle-Calédonie.

-La France pourrait-elle se tourner vers d’autres partenaires dans la région indo-pacifique ?

-Difficile d’anticiper. Les alliés potentiels solides ne sont pas légion dans la zone.

-Comment la Chine a-t-elle réagi ?

-Sans surprise, c’est une condamnation. Même si la Chine n’a jamais été citée hier à la Maison Blanche par Joe Biden, elle était évidemment dans tous les esprits, au moment de l’annonce de ce nouveau partenariat de sécurité entre les trois pays. Le porte-parole de la diplomatie chinoise, Zhao Lijian, estime que la coopération nucléaire envisagée « sape gravement la paix et la stabilité régionales, intensifie la course aux armements et compromet les efforts internationaux de non-prolifération nucléaire ». La Chine n’est pas la seule à soulever ce dernier point. Des experts de la non-prolifération s’interrogent sur ce transfert technologique des Etats-Unis vers l’Australie, pour doter cette dernière de sous-marins à propulsion nucléaire. Pourquoi considérer, dès lors, comme illégitimes des ambitions similaires chez d’autres acteurs maritimes ?

-Bonjour et merci. On parle d'une perte de 56 milliards pour la France, mais la commande a bien été réalisée auprès d'une entreprise privée, non? Quelle portion serait effectivement retombée dans les poches de l'Etat?

-Non, le contrat était d’une valeur de 35 milliards d’euros, dont 8 pour Naval Group. On l’oublie, mais une société américaine était par ailleurs partie intégrante de ce contrat : Lockheed Martin. Elle aussi va perdre des plumes dans l’opération. La répartition des gains à terme entre Naval Group est l’Etat est impossible à chiffrer, mais sachez que l’Etat est l’actionnaire principal de Naval Group, à hauteur de plus de 60 %.

-Bonjour, derrière notre frustration, n'est-ce pas compréhensible de la part des Australiens de vouloir se doter de sous-marins nucléaires plutôt que conventionnels? Le programme francais n'allait livrer que tardivement (pas avant 2030) et avec un coût très élevé.

-Ce n’est pas une question de compréhension, mais d’engagement contractuel et politique de la part de l’Australie, même s’il faudra, effectivement, faire une évaluation froide des retards et des surcoûts dénoncés de longue date par Canberra. Il y a encore quinze jours, les ministres des affaires étrangères et de la défense des deux pays publiaient un long communiqué commun, dont le point numéro 21 évoquait le programme de sous-marins fournis par la France !

Deux hypothèses principales se dessinent. La première est une dissimulation par l’Australie d’une rupture à venir pendant tout l’été, jusqu’au coup d’éclat d’hier. La seconde serait un virage radical au cours des deux semaines, soit exactement après le retrait militaire chaotique des Etats-Unis en Afghanistan. Il serait intéressant d’entendre le premier ministre australien sur ce point. Hier, il expliquait qu’au moment de la signature du contrat avec la France personne ne proposait à l’Australie l’option de sous-marins à propulsion nucléaire. C’est cette option inédite proposée par Washington, permettant au pays de faire un saut militaire historique, qui a tout changé, dit-il.

-Bonjour, que reste-t-il de la stratégie indo-pacifique française après la perte de ce contrat et l'annonce de cette nouvelle alliance à laquelle ni la France ni l'UE n'appartiennent ? S'agit-il d'une mesure de rétorsion américaine, conséquence de la volonté française de muscler la défense européenne ?

-C’est toute la question. Car ce que Paris perd avec ce contrat de Naval Group, c’est en réalité toute « l’épine dorsale » de sa stratégie dans la zone indo-pacifique. Une stratégie laborieusement élaborée pas à pas ces dernières années avec d’autres pays de la zone, comme l’Inde ou le Japon, mais dont l’Australie, avec ce contrat, demeurait le pilier central. L’Indo-Pacifique par ailleurs, c’est loin, cela prend du temps d’y aller, cela coûte cher, et s’y déployer pour les militaires français relève souvent du casse-tête logistique. Paris va donc rapidement demander des « clarifications » à Canberra ces prochains jours, afin de pouvoir faire le véritable bilan de ce qu’elle a potentiellement perdu avec « Aukus ». A ce stade, je ne pense pas qu’il faille voir dans « Aukus » une mesure de rétorsion américaine à la volonté française, très ancienne, de muscler la défense européenne.

-Quelle est la réaction des autres pays européens ?

-On attend notamment un positionnement de l’Allemagne, qui a été plutôt courtisée par l’administration Biden, comme l’a montré la question du gazoduc Nord Stream 2. Emmanuel Macron reçoit ce soir à dîner, à l’Elysée, la chancelière, Angela Merkel. On peut imaginer que le sujet sera abordé, en plus de l’Afghanistan et des élections allemandes à venir. En ce qui concerne l’UE, elle explique qu’elle n’a « pas été informée » du pacte de sécurité conclu entre les Etats-Unis, l’Australie et la Grande-Bretagne. Elle est censée en étudier les conséquences au cours d’une prochaine réunion des ministres des affaires étrangères, le 18 octobre. La traditionnelle maturation lente de la pensée européenne.

-Bonjour quel rôle joue le Royaume-Uni dans cet échec français ?

-Difficile de savoir exactement. Mais, en tout cas, en s’associant à ce nouveau partenariat stratégique avec l’Australie, baptisé(v. t.给...命名) « Aukus », le Royaume-Uni contribue à durcir la claque diplomatique et militaire contre la France. Depuis le Brexit, Paris avait tendance à considérer que les Britanniques risquaient de perdre beaucoup au change en matière de défense et que leurs ambitions affichées à l’égard du bassin indo-pacifique, notamment lors de leur dernier Livre blanc sur le sujet, en mars, étaient illusoires. « Aukus » vient contredire cette analyse.

-On a l'impression que cette initiative renforce un alignement entre Londres et Washington. Un effet du Brexit ?

-C’est un point très intéressant. Les Etats-Unis cherchent des formats diplomatiques et sécuritaires souples, face à la Chine, en constatant comme tout le monde la paralysie du Conseil de sécurité de l’ONU ou bien les pesanteurs dans l’OTAN. Voilà tout l’intérêt du club des « 5 eyes » (Australie, Canada, Nouvelle-Zélande, Etats-Unis, Grande-Bretagne), ou encore du partenariat sécuritaire annoncé hier à trois pays, dit « Aukus ». Du côté britannique, le coût du Brexit est énorme sur tous les plans, notamment diplomatique. Le slogan de « Global Britain », soit une nouvelle projection de la puissance britannique dans le monde, n’est qu’un ruban rose. En réalité, la Grande-Bretagne n’a d’autre choix que de se tourner vers les Etats-Unis, d’autant qu’elle veut suivre l’exemple français dans la zone indo-pacifique, et y affirmer ses intérêts et ses capacités militaires.

-Bonjour, pensez-vous que cette crise diplomatique peut orienter la France vers un léger rapprochement avec la Chine ?

-L’amitié de la France n’est pas aux enchères, ce n’est pas ainsi que se nouent les relations internationales, qui réservent peu de place pour les sentiments. En revanche, les notions de parole donnée, de respect – même entre adversaires –, ont un sens. D’où la colère des officiels français. Cette crise diplomatique entre Paris et Washington ne changera rien à la centralité de l’Amérique dans le camp occidental. Et elle ne fera que confirmer la volonté d’Emmanuel Macron de faire exister la France, sur le plan diplomatique, d’affirmer des idées et des propositions, qui dépassent largement le poids réel du pays et ses capacités d’entraînement. Concernant la Chine, la France est totalement en accord avec la ligne définie à Bruxelles : la Chine est pour nous « un partenaire, un concurrent stratégique et un rival systémique ».

-Bonjour. Si l'Australie nous avait sollicités pour la fourniture de sous-marins à propulsion nucléaire, la France aurait-elle pu accepter ? Ou bien aurions-nous refuser de   r cette technologie ?

-L’Australie ne nous a pas sollicités en ce sens, mais si elle l’avait fait, la France n’aurait, dit-elle, pas voulu   r cette technologie, considérant que si elle le faisait, elle risquait de se retrouver en contradiction avec le traité sur la non-prolifération des armes nucléaires (TNP), de 1970. En réalité, le TNP n’aborde pas ce sujet, qui est un de ses angles morts. Les Etats-Unis ont à ce titre fait une interprétation différente de la France. En permettant à l’Australie de se doter de sous-marins nucléaires d’attaque, ils ne trahissent pas stricto sensu le TNP mais ils créent un précédent, avec un risque de « nucléarisation » de la zone indo-pacifique, considèrent un certain nombre d’observateurs.

-Cette nouvelle confrontation d'intérêts entre la France et nos prétendus alliés peut-elle potentiellement pousser le président à envisager un retrait de la France de l'OTAN ? Ou une réduction nette de la coopération ?

-Je n’aime pas la formule « prétendus alliés », car les Etats-Unis demeurent pour la France un allié. Mais il ne faut nourrir ni naïveté, ni illusions sur les agendas et les priorités de chacun. Aujourd’hui, dans cette affaire de sous-marins australiens et la constitution d’un nouveau pacte sécuritaire avec la Grande-Bretagne et l’Australie, les Etats-Unis confirment leur priorité : la rivalité avec la Chine, sur tous les plans (économique, technologique, militaire, etc.).

Washington a privilégié ici ses alliés les plus essentiels dans cette confrontation aux alliés européens traditionnels, au sein de l’UE, qui sont sur une ligne plus modérée par rapport à Pékin, cherchant des points d’entente. Washington a voulu d’ailleurs pousser l’OTAN à prendre davantage cette dimension chinoise en compte dans sa réflexion doctrinaire. Or Paris a rappelé à plusieurs reprises que ce n’est pas la vocation de l’Alliance atlantique.

Emmanuel Macron avait suscité un vif débat en parlant de « mort cérébrale » de l’OTAN, en novembre 2019. Il faut constater hélas que l’Alliance reste encore largement dans le déni sur ce point et dans un alignement sur les Etats-Unis, malgré le travail d’un comité d’experts, censé préparer une nouvelle doctrine stratégique.

Mais pour autant, il est très peu probable qu’Emmanuel Macron envisage une sortie de l’Alliance. Il va sans doute s’appuyer sur cette crise des sous-marins pour interpeller plus fort encore les Européens sur la nécessité d’une « autonomie stratégique », cette expression en vogue qui attend encore une traduction concrète. La présidence de l’UE début 2022 – qui va coïncider avec la campagne présidentielle – sera un moment décisif pour M. Macron.

-Bonjour, je suis bien évidemment curieux de comprendre quels sont nos engagements, ainsi que ceux de l'Australie en cas de rupture de contrat. Merci

-Bonjour Marco,
Les modalités précises du contrat entre Naval Group et l’Australie ne sont pas publiques, mais il va de soi que comme dans n’importe quel contrat, des pénalités s’appliquent en cas de rupture imprévue. Un long contentieux juridique ne va pas manquer de s’ouvrir pour définir le montant de ces pénalités.

Toutefois, malgré des montants très importants en jeu, les Australiens semblent avoir considéré que là n’était pas l’essentiel pour eux, et que leurs intérêts géostratégiques primaient. L’avancement du programme avec Naval Group, engagé depuis 2016, leur a déjà coûté plusieurs centaines de millions d’euros, qui auront donc été dépensés à perte.

-Quelles seront les conséquences sur les relations politico-économiques franco-américaines ?

-Bonjour ! Le communiqué officiel publié par Florence Parly et Jean-Yves Le Drian, dans la nuit, fait preuve d’une sévérité rare à l’égard des Etats-Unis. La Maison Blanche espère qu’il s’agit là d’un mouvement d’humeur compréhensible et passager. Ce n’est pas sûr du tout. Des diplomates français évoquaient dès hier le précédent de la guerre en Irak (2003), déclenchée par l’administration Bush sur la base d’un mensonge (armes de destruction massives aux mains de Saddam Hussein). Ce précédent sert à marquer la gravité de la crise bilatérale déclenchée par l’annonce d’hier.

Si les Australiens ont trahi leurs engagements vis-à-vis de la France, sur un plan commercial et politique, Washington est clairement accusé par Paris d’être à la manœuvre derrière ce retournement.

Emmanuel Macron, pendant la présidence Trump, avait endossé volontiers le rôle de promoteur et défenseur du multilatéralisme, sur le climat, le nucléaire iranien ou encore le    des vaccins avec les pays en développement. Paris a fait preuve d’un enthousiasme mesuré au moment de l’arrivée de Joe Biden à la présidence, d’abord parce que la marge de manœuvre de la France semblait soudain se réduire, ensuite parce que le slogan « America is back » nécessitait une traduction concrète.

Or, depuis janvier, derrière les paroles bienveillantes de l’administration Biden à l’égard des alliés se dessinent des gestes unilatéraux et un manque de considération. Le retrait militaire d’Afghanistan a été (dés)organisé sans vraies concertations préalable avec les partenaires européens, malgré ce que dit la Maison Blanche. Ensuite, notons l’incompréhensible décision des Etats-Unis de maintenir l’interdiction d’entrée des Européens, même vaccinés. Plus généralement, l’affaire des sous-marins pose la question de la confiance entre Paris et Washington, entre deux alliés membres de l’OTAN, entre deux nations qui ont développé une coopération militaire très poussée, par exemple dans le Sahel ou en Irak.

mots et expressions

mou a.

软弱的

dissuasion n. f.

劝阻

marine n. f.

海军

référendum n. m.

全民公投

baptisé v. t.

给...命名

阅读答案:

1.le contrat était d’une valeur de 35 milliards d’euros, dont 8 pour Naval Group. l’Etat est l’actionnaire principal de Naval Group, à hauteur de plus de 60 %.

2.Mais pour autant, il est très peu probable qu’Emmanuel Macron envisage une sortie de l’Alliance.

Source:

https://www.lemonde.fr/international/live/2021/09/16/rupture-du-contrat-de-vente-des-sous-marins-entre-la-france-et-l-australie-posez-vos-questions-a-nos-journalistes_6094909_3210.html

法语悦读工作组
图片来源:网络,出处已注明,侵权删
文字:皮皮
审阅:Elodie
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