法语悦读课程 | 包括儿童在内,几乎所有法国人都遭受重金属污染
Arsenic, cadmium, chrome… Tous les Français sont contaminés aux métaux lourds, y compris les enfants
研究显示:包括儿童在内,几乎所有法国人都遭受重金属污染
本期老师:Sylvie
厦门大学法语和法学双学位,浙江大学法语系硕士研究生,将法语与政治金融文化创新等相交融,热爱法语超过生命,喜欢探索尝试新事物,不断发现生活的可能性。
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I.背景导读
Une étude de Santé publique France révèle que les niveaux d’imprégnation progressent et dépassent ceux observés dans la plupart des pays européens et d’Amérique du Nord.
法国公共卫生局的一项研究显示,法国人体内有害重金属的污染水平正在不断增加,并高于大多数欧洲和北美国家。
II. 阅前思考
1.你是否有了解过什么是重金属污染?
2.重金属污染对健康有哪些坏处?
3.根据你对法国的印象,你觉得法国人的哪些日常中会存在重金属污染?
词汇及表达
révéler v.t.
1. 泄露;暴露:faire connaître (ce qui était inconnu, secret).
例如:révéler ses véritables intentions(请学员翻译练习)
2.揭发,揭露, 揭示:faire connaître d'une manière surnaturelle.
3. 显示出,显露出,表现出:faire connaître, laisser deviner (par un signe manifeste).
imprégnation n.f.
1. 浸透, 浸渍, 浸润: action d'imprégner ;
2. 灌输;同化:fait de s'imprégner, d'être imprégné.
III.外教原文朗读
Arsenic, cadmium, chrome… Tous les Français sont contaminés aux métaux lourds, y compris les enfants
Une étude de Santé publique France révèle que les niveaux d’imprégnation progressent et dépassent ceux observés dans la plupart des pays européens et d’Amérique du Nord.
Arsenic, cadmium, chrome, cuivre, mercure, nickel… Une liste impressionnante de métaux lourds aux multiples effets néfastes sur la santé est présente dans l’organisme de l’ensemble de la population française, y compris les enfants. Et à des niveaux qui progressent et dépassent souvent ceux observés chez nos voisins européens et en Amérique du Nord.
Ce tableau inquiétant est issu de la grande enquête épidémiologique Esteban (Etude de santé sur l’environnement, la biosurveillance, l’activité physique et la nutrition), pilotée depuis plusieurs années par Santé publique France (SpF). Les résultats ont été publiés jeudi 1er juillet, après un volet centré sur le plomb en 2020 et les polluants dits « du quotidien » en 2019. C’est, en outre, la première fois qu’une étude permet de mesurer à l’échelle du pays le niveau d’exposition des enfants à ces métaux. La précédente, l’étude nationale nutrition santé (ENNS), réalisée entre 2006 et 2007, ne concernait que des adultes.
Les travaux ont été menés entre avril 2014 et mars 2016 sur un large échantillon (1 104 enfants et 2 503 adultes âgées de 6 à 74 ans), représentatif de la population française. Ils s’appuient sur des prélèvements biologiques (urines, sang et cheveux) et un questionnaire sur les habitudes de vie ou alimentaires. Leur analyse croisée a permis de quantifier la présence de ces métaux dans la population et de mieux connaître les sources d’exposition.
Santé publique France rappelle que ces métaux ne sont pas anodins : ils peuvent être à l’origine de l’apparition de maladies chroniques (avec des effets osseux, rénaux, cardiovasculaires ou encore neurotoxiques), de déficience immunitaire ou encore de cancers.
Le cadmium, toxique cumulatif
Les principaux résultats montrent que la contamination est généralisée, en augmentation et supérieure aux autres pays. L’exposition de la population à ces métaux concerne « l’ensemble des participants adultes et enfants » : plus de 97 % à 100 % de détection selon les substances. Pour le mercure et le nickel, les niveaux de concentration mesurés chez les adultes sont équivalents à ceux retrouvés dans l’étude ENNS de 2006-2007.
Ils sont en revanche en augmentation pour l’arsenic, le cadmium et le chrome. Avec des dépassements des valeurs guides sanitaires pour l’arsenic et le cadmium, également constatés pour le mercure (et le plomb dans l’étude de 2020). Pour le cadmium, près de la moitié de la population adulte française présente des niveaux supérieurs à la valeur recommandée par l’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses).
Le cas du cadmium est aussi emblématique que problématique. Il est classé cancérogène pour l’homme depuis 2012 par le Centre international de recherche sur le cancer, et mutagène et toxique pour la reproduction selon la réglementation européenne. C’est un toxique cumulatif : le risque d’apparition d’effets délétères est lié à la dose qui s’accumule dans l’organisme dans le temps. Il a des effets toxiques sur les reins, le squelette, l’appareil respiratoire, et est fortement suspecté d’être un perturbateur endocrinien.
A l’instar des autres métaux, on le retrouve dans l’environnement (sols, air, eaux) du fait de sa présence dans la croûte terrestre. Mais les sources de pollution sont également d’origine anthropiques, liées aux activités industrielles et surtout agricoles. Le cadmium est en effet contenu dans les roches phosphatées utilisées pour fabriquer des engrais. Et la France est l’un des principaux consommateurs d’engrais phosphatés. Au point que leur utilisation est devenue la principale cause de contamination des sols au cadmium, et donc de l’alimentation, qui représente 90 % de l’exposition à cette substance pour les non-fumeurs.
Les « céréales au petit-déjeuner » en cause
Depuis plus de dix ans, les agences sanitaires alertent sur la nécessité de réduire son exposition. En 2009, l’Autorité européenne de sécurité des aliments a fixé un niveau hebdomadaire d’ingestion – 2,5 microgrammes/kg – à ne pas dépasser. Convaincue qu’il présente « un risque inacceptable pour l’homme et l’environnement », la Commission européenne a décidé de durcir sa réglementation en introduisant une limite pour la teneur en cadmium des engrais phosphatés. Passée de 60 milligrammes (mg)/kg en 2018 à 40 mg/kg cette année, elle doit encore être réduite de moitié d’ici à 2030.
Jusqu’ici, aucune étude n’avait mesuré le cadmium chez les enfants, hormis dans certaines situations locales de sites et sols pollués. SpF révèle que c’est « la consommation de céréales au petit-déjeuner » qui augmente les niveaux d’imprégnation chez les enfants. Chez les adultes, les niveaux sont plus élevés par rapport à ceux de 2006-2007. « Les hypothèses sont en cours d’évaluation, précise Clémence Fillol, responsable de l’unité surveillance des expositions à SpF. Mais l’explication pourrait être liée à l’augmentation des concentrations dans les sols et notamment agricoles par l’apport d’engrais minéraux phosphatés et fertilisants riches en cadmium et à l’augmentation des concentrations dans l’alimentation. »
SpF relève en outre une « surimprégnation » au cadmium de la population en France par rapport aux autres pays européens et nord-américains. C’est un autre enseignement de l’étude Esteban : la France se distingue des autres pays. A l’exception du nickel et du cuivre, les niveaux mesurés pour les adultes et les enfants sont « plus élevés que dans la plupart des pays étrangers (Europe et Amérique du Nord) ». Pour l’arsenic, les niveaux moyens sont 30 % supérieurs aux pays du nord de l’Europe mais inférieurs à ceux du sud comme l’Espagne. Pour le cadmium, ils sont deux fois supérieurs aux autres pays, et même un peu plus pour le chrome.
(Extrait 934 mots)
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