法语悦读课程 | 加拿大的“热盖”现象:在加拿大的极端炎热天气下,身体热得就像在不停地长跑
« Dôme de chaleur » au Canada : en période de chaleur extrême, « c’est comme si le corps faisait une course de fond en permanence »
加拿大的“热盖”现象:在加拿大的极端炎热天气下,身体热得就像在不停地长跑
本期老师:诗诗老师
巴黎索邦大学对外法语教学硕士研究生,热爱法语,也热爱法语教学,希望在自己喜欢的领域实现自己的价值。时而文静,时而沙雕。对未知事物充满好奇心,也喜欢不断探寻自己的可能性。
-
FR
-
I.背景导读
Si la hausse brutale des températures, comme c’est le cas dans l’ouest du Canada, ne tue pas, elle épuise les organismes et peut devenir fatale, prévient Rémy Slama, épidémiologiste environnemental.
Rémy Slama是一位环境传染学家,他预测道:虽然加拿大西部的气温陡升不会直接造成死亡,但是这样的高温会造成人体机能衰竭,并由此致命。
II. 阅前思考
- 你还了解那些异常天气,都发生在哪些国家或地区?
- 近年来,各地都或多或少有异常天气的出现,这给我们带来什么样的启示?
©lJENNIFER GAUTHIER / REUTERS
词汇及表达
dôme (n.m) : couverture d’un grand édifice, soit constituée par l’extrados d’une coupole, soit supportée au-dessus de celle-ci par l’intermédiaire d’une charpente 圆顶,穹形物
-dôme de chaleur “热盖”现象:de l'air chaud s'emmagasine dans la région et il est piégé par de hautes pressions qui le font redescendre au sol, où il se réchauffe encore.
course (n.f) 跑步
-faire une course = courir (v.i) 奔跑 ;
例如:une course de fond 长跑
<辨> faire des courses 购物(购买日常用品);faire des achats 购物(商场购物)
épuiser (v.t)
1.耗尽
例如:épuiser les stocks
2.使筋疲力尽
例如:épuiser qn.
3.使衰竭
例如:épuiser les organismes
-s’épuiser (v.pr) 筋疲力尽
例如:Après avoir fait une course de fond, il a fait des courses pour sa petite sœur. Il s’est épuisé.(请学员翻译练习)
fatal,e (a.)
1.无可避免的
例如:la guerre fatale
2.致命的
例如:une maladie fatale
3.带来灾难性结果的 : qui entraîne des conséquences désastreuses
例如:décision fatale à son entreprise
III.外教原文朗读
« Dôme de chaleur » au Canada : en période de chaleur extrême, « c’est comme si le corps faisait une course de fond en permanence »
Si la hausse brutale des températures, comme c’est le cas dans l’ouest du Canada, ne tue pas, elle épuise les organismes et peut devenir fatale, prévient Rémy Slama, épidémiologiste environnemental.
Depuis dimanche 27 juin, le nord-ouest des États-Unis et l’ouest du Canada sont pris sous un dôme de chaleur, imposant des températures extrêmes allant jusqu’à 49,5 °C, enregistrés mardi à Lytton (Colombie-Britannique). Dès le début de la semaine, les morts subites se sont ainsi multipliées dans la région de Vancouver, les autorités annonçant qu’au moins 486 personnes ont succombé subitement depuis vendredi dans la province canadienne, soit environ trois fois plus que la moyenne sur une période comparable.
Ces morts sont qualifiées de subites parce qu’elles interviennent « dès le premier jour de la vague de chaleur », explique Rémy Slama, épidémiologiste environnemental et directeur de l’institut de santé publique à l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm). Alors que ces canicules se multiplient à mesure que le dérèglement climatique s’intensifie, l’épidémiologiste estime que la hausse globale des températures aura un impact néfaste sur notre santé et, à terme, sur la mortalité.
Ces « morts subites » à Vancouver, rapportées par les médias locaux, signifient-elles littéralement que les gens meurent de chaud ?
On sait, depuis des décennies, que des températures élevées augmentent la mortalité. Cet effet est essentiellement à court terme, c’est-à-dire que dès le premier jour de la vague de chaleur, la mortalité augmente. C’est en ce sens qu’il est correct de dire que c’est une mortalité « subite ». Elle sera plus ou moins « visible », sans analyse scientifique détaillée, selon l’ampleur de la vague de chaleur, sa durée et les températures maximales diurnes et nocturnes.
Tous ces décès en excès, attribuables globalement à une vague de chaleur, ne sont en revanche pas forcément imputables à la vague de chaleur au niveau individuel. En effet, ce n’est pas la mention « coup de chaud » qui figure sur les certificats de décès, parce qu’en général le médecin identifie une cause physiologique, responsable du décès mais qui serait restée bénigne sans le coup additionnel porté par la chaleur.
Pour se protéger des fortes températures, le corps a développé un certain nombre de mécanismes : transpiration, dilatation de la chaleur par radiation avec les capillaires sanguins ou encore relaxation des muscles, avec pour finalité de favoriser la libération d’énergie et d’abaisser la température du corps. Mais ces mécanismes coûtent très cher en eau et en énergie à l’organisme. Pour l’image, c’est un petit peu comme si le corps faisait une course de fond en permanence. L’organisme se fatigue énormément, d’autant plus quand il y a des pathologies préexistantes.
Alors, la cause immédiate du décès peut être une défaillance des organes sollicités (reins, cœur), des problèmes respiratoires, voire même des mécanismes plus indirects qui influent sur le risque de suicide, probablement par des effets sur le système nerveux. C’est une situation similaire à la présence d’un polluant qui aurait plusieurs cibles dans l’organisme.
Le phénomène d’épuisement et de fatigue de l’organisme risque de s’accumuler, à mesure que la vague de chaleur s’étend. Plus la canicule dure, moins les gens auront la possibilité de se reposer, de se rafraîchir et plus l’impact sera large à l’échelle de la population.
Les corps peuvent-ils alors s’habituer à des températures plus élevées ?
Cela a été étudié dans certaines villes comme New York où, à température donnée, la chaleur était beaucoup plus dommageable au début du XXe siècle qu’au début du XXIe. Il y a, en revanche, très peu de chance que cette observation soit liée à une adaptation physiologique des New-Yorkais, mais plus probablement à une adaptation sociétale aux températures plus élevées.
Aux États-Unis, le développement de la climatisation a eu pour conséquence que les habitants des villes ont passé beaucoup moins de temps à l’air extérieur. Ainsi, ils supportent mieux des températures élevées mais c’est bien un phénomène d’adaptation sociétale, qui pose d’ailleurs un problème écologique majeur. A New York, cette adaptation au changement climatique s’est faite avec le développement de la climatisation individuelle, particulièrement polluante et aux effets délétères sur la couche d’ozone et les gaz à effet de serre, accentuant donc finalement le réchauffement de la planète. Le modèle d’adaptation d’une ville comme New York n’est ainsi pas du tout transposable à l’échelle de la Terre.
En tout cas, il n’est pas évident que l’organisme s’adapte aux températures plus élevées, que ce soit à l’échelle d’une vie ou à celle d’un petit nombre de générations, voire de plusieurs dizaines d’années.
A plus long terme, quels effets le réchauffement climatique aura-t-il sur notre santé ?
Il est évident que les vagues de chaleur ont des effets sur notre santé, mais, pour comprendre le changement climatique, il faut considérer deux difficultés. La première est qu’il existe aussi un effet néfaste des températures froides ; il est même majeur sur la mortalité. Donc la conséquence du réchauffement climatique sera, selon la zone, soit d’augmenter le nombre de jours très chauds, soit de diminuer le nombre de journées très froides. Et dans ce dernier cas, le réchauffement climatique aurait donc finalement un effet bénéfique puisque ces zones auraient moins de journées très froides, sans avoir encore de journées très chaudes, faisant ainsi baisser mécaniquement la mortalité. La deuxième difficulté à prendre en compte est qu’il n’est pas évident d’attribuer avec certitude telle ou telle vague de chaleur au changement climatique, même si maintenant il est sûr qu’une partie de ces pics de chaleur sont liés.
Cela dit, des prédictions existent et estiment qu’à partir du sud de la France – et plus globalement du sud de l’Europe –, le changement climatique et ses mécanismes sur la température provoqueront une surmortalité en été, qui ne sera pas totalement compensée par la baisse de la mortalité en hiver. Ce n’est évidemment pas la même chose dans toutes les zones de la Terre. D’autres risques existent aussi, comme les incendies plus fréquents et plus violents, les phénomènes de tempêtes et d’ouragans, les effets liés à des modifications des zones de vie des maladies à vecteur – par exemple les zones où le virus West Nile [virus du Nil occidental] ou la maladie de Lyme est endémique –, ou encore les conséquences des dysfonctions des systèmes de transports ou de la fourniture énergétique, qui seraient perturbés par la chaleur.
Quant à la santé en elle-même, la hausse des températures ne crée pas de maladie ou de dysfonction de l’organisme humain, mais son effet néfaste touche déjà fortement les personnes souffrant de pathologies préexistantes.
(1180 mots)
法语悦读-试听
图片来源:版权属于原作者