梵乐希《水仙辞》
保尔·瓦雷里,他的父亲是法兰西第三共和国的“桂冠诗人”,名字被新月派译成“梵乐希”(Paul Valéry)。诗人闻一多追求其“节的匀称,句的均齐”,尤其受这位法国晚期象征派的影响,不免在自己的诗集《红烛》和《死水》中有明显流露。曾经旅居法国的中国作家盛成在港口城市塞特与梵乐希结识。1928年,盛成直接用法文撰写的传记文学作品《我的母亲》由维克多·阿丹热书局出版,梵乐希为该书写了长篇序言,从而跻身“东方学”领域。
水仙辞(以安水仙之幽灵)
Narcisse parle
Narcissæ placandis manibus.
Ô frères!tristes lys, je languis de beauté
Pour m'ètre désiré dans votre nudité,
Et vers vous, Nymphe, Nymphe,ô Nymphe des fontaines,
Je viens au pur silence offrir mes larmes vaines.
Un grand calme m'écoute, où j’écoute l’espoir.
La voix des sources change et me parle du soir;
J'entends l'herbe d'argent grandir dans l'ombre sainte,
Et la lune perfide élève son miroir
Jusque dans les secrets de la fontaine éteinte.
Et moi!De tout mon cœur dans ces roseaux jeté,
Je languis,ô saphir, par ma triste beauté!
Je ne sais plus aimer que l'eau magicienne
Où j’oubliai le rire et la rose ancienne.
Que je déplore ton éclat fatal et pur,
Si mollement de moi fontaine environnée,
哥呵,惨淡的白莲,我愁思着美艳,
把我赤裸裸地浸在你溶溶的清泉。
而向着你,女神,女神,水的女神呵,
我来这百静中呈献我无端的泪点。
无边的静倾听着我,我向希望倾听。
泉声忽然转了,它和我絮语黄昏;
我听见银草在圣洁的影里潜生。
宿幻的霁月又高擎她黝古的明镜
照澈那黯淡无光的清泉底幽隐。
我呢!全心抛在这茸茸的芦苇丛中,
愁思,碧玉呵,愁思着我底凄美如梦!
我如今只知爱宠如幻的渌水溶溶,
在那里我忘记了古代蔷薇底欢容。
泉呵,你这般柔媚地把我环护,抱持,
我对你不祥的幽辉真有无限怜意。
Où puisèrent mes yeux dans un mortel azur
Mon image de fleurs humides couronnée!
Hélas!L’image est vaine et les pleurs éternels!
À travers les bois bleus et les bras fraternels,
Une tendre lueur d'heure ambiguë existe,
Et d'un reste du jour me forme un fiancé
Nu, sur la place pâle où m’atrire l’eau triste……
Délicieux démon, désirable et glacé!
Voici dans l'eau ma chair de lune et de rosée,
Ô forme obéissante à mes yeux opposée!
Voici mes bras d'argent dont les gestes sont purs!……
Mes lentes mains dans l'or adorable se lassent
D'appeler ce captif que les feuilles enlacent,
Et je crie aux échos les noms des dieux obscurs!……
Adieu, reflet perdu sur l'onde calme et close,
Narcisse……ce nom même est un tendre parfum
Au cœur suave.Effeuille aux mânes du défunt
我的慧眼在这碧琉璃的霭霭深处,
窥见了我自己底秀颜底寒瓣凄迷。
唉!秀颜儿这般无常呵泪涛儿滔滔!
间乎这巨臂交横的森森绿条
昏黄中有一线腼腆的银辉闪耀……
那里呵,当中这寒流淡淡 ,密叶萧萧,
浮着一个冷冰冰的精灵,绰约,缥缈,
一个赤裸的情郎在那里依稀轻描!
这就是我水中的月与露底身,
顺从着我两重心愿的娟娟倩形!
我摇曳的银臂底姿势是何等澄清!……
黄金里我迟缓的手已倦了邀请;
奈何这绿阴环抱的囚徒只是不应!
我底心把幽冥的神号掷给回声!……
再会罢,滺滺的碧漪中漾着的娟影,
水仙呵……对于旖旎的心,这轻清的名
无异一阵温馨。请把蔷薇底残瓣
Sur ce vide tombeau la funérale rose.
Sois, ma lèvre, la rose effeuillant le baiser
Qui fasse un spectre cher lentement s'apaiser,
Car la nuit parle à demi-voix, proche et lointaine,
Aux calices pleins d'ombre et de sommeils légers.
Mais la lune s'amuse aux myrtes allongés.
Je t'adore, sous ces myrtes,ô l’incertaine
Chair pour la solitude éclose tristement
Qui se mire dans le miroir au bois dormant.
Je me délie en vain de ta présence douce,
L'heure menteuse est molle aux membres sur la mousse
Et d'un sombre délice enfle le vent profond.
Adieu, Narcisse……Meurs!Voici le crépuscule.
Au soupir de mon cœur mon apparence ondule,
La flûte, par l’azur enseveli module
Des regrets de troupeaux sonores qui s'en vont.
Mais sur le froid mortel où l’étoile s’allume,
Avant qu'un lent tombeau ne se forme de brume,
Tiens ce baiser qui brise un calme d'eau fatal!
抛散在空茔上来慰长眠的殇魂。
愿你,晶唇呵,是那散芳吻的蔷薇,
抚慰那黄泉下彷徨无依的阴灵。
因为夜已自远自近地切切低语,
低语那满载浓影与轻睡的金杯。
皓月在枝叶垂垂的月桂间游戏。
我礼叩你,月桂下,晃漾着的明肌呵,
你在这万籁如水的静境寂然自开,
对着睡林中的明镜顾影自艾。
我安能与你妩媚的形骸割爱!
虚妄的时辰使绿苔底残梦不胜倦怠,
它欲咽的幽欢起伏于夜风底胸怀。
再会罢,水仙……凋谢了罢!暮色正阑珊。
憔悴的丽影因心中的轻喟而兴澜。
蔚蓝里,袅袅的箫声又恻然吹奏
那铃声四彻的羊群回栏的怅惆。
可是,在这孤星掩映的寒流澹澹,
趁着迟迟的夜墓犹未深锁严关,
别让这惊碎荧荧翠玉的冥吻销残!
L'espoir seul peut suffire à rompre ce cristal.
La ride me ravisse au souffle qui m'exile
Et que mon souffle anime une flöte gracile
Dont le joueur léger me serait indulgent!……
Évanouissez-vous, divinité troublée!
Et, toi, verse à la lune, humble flûte isolée,
Une diversité de nos larmes d’argent.
一丝儿的希望惊碎这融晶。
愿涟漪掠取我从那流逐我的西风。
更愿我底呼息吹彻这低沉的箫声,
那轻妙的吹箫人于我是这般爱宠!……
隐潜起来罢,心旌摇摇的女灵!
和你,寂寞的箫呵,请将缤纷的银泪
洒向晕青的皓月脉脉地低垂。
Fragments du Narcisse
I
Cur aliquid vidi?
Que tu brilles enfin, terme pur de ma course!
Ce soir, comme d'un cerf, la fuite vers la source
Ne cesse qu'il ne tombe au milieu des roseaux,
Ma soif me vient abattre au bord même des eaux.
Mais, pour désaltérer cette amour curieuse,
Je ne troublerai pas l'onde mystérieuse:
Nymphes!si vous m'aimez, il faut toujours dormir!
La moindre âme dans l’air vous fait toutes frémir;
Même, dans sa faiblesse, aux ombres échappée,
Si la feuille éperdue effleure la napée,
Elle suffit à rompre un univers dormant……
Votre sommeil importe à mon enchantement,
Il craint jusqu'au frisson d'une plume qui plonge!
水仙底断片
一
Cur aliquid vidi?
余胡为乎见?
你终于闪耀着了么,我旅途底终点!
今夜,像一只麋鹿奔驰向着清泉,
直到他倒在芦苇丛中方才停喘,
狂渴使我匍匐在这盈盈的水边。
然而,我将不淈乱这神秘的澄川,
来消解这玄妙的爱在我心中灼燃:
水的女神呵!你如爱我,须永远安眠!
空中纤毫的魂便足令你浑身抖颤;
甚至一张枯叶逃脱群影底遮掩,
它疑惑地轻掠过这油油的软绢,
也足把这宇宙无边的浓梦惊断……
你底酣睡关系于我神魂底迷恋,
一茎鸿毛底寒颤也使它不胜悸惴!
Gardez-moi longuement ce visage pour songe
Qu'une absence divine est seule à concevoir!
Sommeil des nymphes, ciel, ne cessez de me voir!
Rêvez, rêvez de moi!……Sans vous, belles fontaines,
Ma beauté,ma douleur, me seraient incertaines.
Je chercherais en vain ce que j'ai de plus cher,
Sa tendresse confuse étonnerait ma chair,
Et mes tristes regards, ignorants de mes charmes,
À d’autres que moi-même.adresseraient leurs larmes……
Vous attendiez, peut-être, un visage sans pleurs,
Vous calmes, vous toujours de feuilles et de fleurs,
Et de l'incorruptible altitude hantées,
Ô Nymphes!……Mais docile aux pentes enchantées
Qui me firent vers vous d'invincibles chemins,
Souffrez ce beau reflet des désordres humains!
Heureux vos corps fondus, Eaux planes et profondes!
Je suis seul!……Si les Dieux, les échos et les ondes
Et si tant de soupirs permettent qu'on le soit!
请为我永远保存这梦里的秀颜,
只有那神圣的隐潜才能将它怀揣!
仙底沉睡呵,天呵,请容我会面无间!
梦罢,梦着我罢……没有你,鲜美的泉呵,
我底丽容,和凄痛,我将无从测算;
我将徒然地寻求我具有的无上亲恋,
它迷惘的抚怜使我底柔肌仓皇色变;
而我矁的眼波,蒙昧于我底姣艳,
只向别人映示它们底浪浪泪渊……
或者你只期待一副无泪的酡颜,
你贞静的,水的女神呵!四季长春
的花叶荫你以它们婷婷的丽影,
亘古常新的苍穹向你永永照临……
然而沿着这令人心荡神迷的斜径,
我不由自主地任它招引向你前进,
请容纳这人间的凌乱底潋滟的反映!
平而深的水呵,有福是你溶溶的身!
我是孤零的!……倘若神灵,流泉,和回声,
和万千深深的叹息允许我孤零!
Seul!……mais encor celui qui s'approche de soi
Quand il s'approche aux bords que bénit ce feuillage……
Des cimes, l'air déjà cesse le pur pillage;
La voix des sources change, et me parle du soir;
Un grand calme m'écoute, où j’écoute l’espoir.
J'entends l'herbe des nuits croître dans l’ombre sainte, Et la lune perfide élève son miroir
Jusque dans les secrets de la fontaine éteinte……
Jusque dans les secrets que je crains de savoir,
Jusque dans le repli de l'amour de soi-même,
Rien ne peut échapper au silence du soir……
La nuit vient sur ma chair lui souffler que je l'aime.
Sa voix fraîche à mes vœux tremble de consentir;
À peine, dans la brise, elle semble mentir,
Tant le frémissement de son temple tacite
Conspire au spacieux silence d'un tel site.
Ô douceur de survivre à la force du jour,
Quand elle se retire enfin rose d'amour,
Encore un peu brûlante, et lasse, mais comblée,
Et de tant de trésors tendrement accablée
Par de tels souvenirs qu'ils empourprent sa mort,
孤零!……可是还有那走近他自身的人
当他向着这林阴纷披的水滨走近……
从顶,空气已停止它清白的侵凌;
泉声忽然转了,它和我絮语黄昏。
无边的静倾听着我,我向希望倾听:
倾听着夜草在圣洁的影里潜生。
宿幻的霁月又高擎她黝古的明镜
照澈那黯淡无光的清泉底幽隐……
照澈我不敢洞悉的难测的幽隐,
以至照澈那自恋的缱绻的病魂,
万有都不能逃遁这黄昏底宁静……
夜轻抚着我底柔肌,为我低达殷情。
怔然,它新怯的歌声应许我底誓信;
它沉默的寺院在幽漠里这般撼震
微风它切切的诳语仿佛如闻。
啊,日力消沉后犹流荡着的温柔,
当他归去了,终于给爱灼到红溜,
慵倦,缠绵,而且还暖烘烘地炙手,
此中蕴蓄着无量数的宝藏,回首
有依依的惆怅起伏,压抑他心头;
Et qu'ils la font heureuse agenouiller dans l'or,
Puis s'étendre, se fondre, et perdre sa vendange,
Et s'éteindre en un songe en qui le soir se change.
Quelle perte en soi-même offre un si calme lieu!
L'âme, jusqu’à périr, s’y penche pour un Dieu
Qu'elle demande à l’onde, onde déserte, et digne
Sur son lustre, du lisse effacement d'un cygne……
À cette onde jamais ne burent les troupeaux!
D'autres, ici perdus, trouveraient le repos,
Et dans la sombre terre, un clair tombeau qui s'ouvre……
Mais ce n'est pas le calme, hélas!que j’y découvre!
Quand l'opaque délice où dort cette clarté,
Cède à mon corps l’horreur du feuillage écarté,
Alors, vainqueur de l'ombre,ô mon corps tyrannique,
Repoussant aux forêts leur épaisseur panique,
Tu regrettes bientôt leur éternelle nuit!
Pour l'inquiet Narcisse, il n'est ici qu'ennui!
Tout m'appelle et m'enchaîne à la chair lumineuse
Que m'oppose des eaux la paix vertigineuse!
Que je déplore ton éclat fatal et pur,
Si mollement de moi, fontaine environnée,
啊,紫艳的凋亡!他欣然跪在黄金里礼叩,
然后洋溢,消融,散尽他底葡萄美酒,
他奄然熄灭,在黄昏底梦里绸缪。
自我底真寂果献呈这么一隅静境!
魂,她危危欲倾,俯着身儿去寻神明,
她问之于流泉,鲜美的泉,空灵,澄净,
天鹅飞去后只剩得悠然一泓清冷……
从没有羊群临着这荧荧翠流吸饮!
别的呢,在这里失踪,却得着了安宁,
在这沉沉的地心找着了一座清茔……
但那显示给我的,唉!可并不是恬静!
当这隐约寒光浮漾着茫昧的欢欣
把蓊郁的幽林底颤栗度给我底身,
那时呵,阴影底胜利者,我严酷的身,
你离弃了那暗无天日的浓影,俄顷
你就要痛惜悔恨它们底永夜无垠!
对于彷徨的水仙,这里呵只有惛闷!
一切都牵引我和这晶莹丽肌亲近,
奈何渌波底妍静却使我神晕心惊!
泉呵,你这般柔媚地把我环护,抱持,
我对你不祥的幽辉真有无限怜意!
Où puisèrent mes yeux dans un mortel azur,
Les yeux mêmes et noirs de leur âme étonnée!
Profondeur, profondeur, songes qui me voyez,
Comme ils verraient une autre vie
Dites, ne suis-je pas celui que vous croyez,
Votre corps vous fait-il envie?
Cessez, sombres esprits, cet ouvrage anxieux
Qui se fait dans l'âme qui veille;
Ne cherchez pas en vous, n'allez surprendre aux cieux
Le malheur d'être une merveille:
Trouvez dans la fontaine un corps délicieux……
Prenant à vos regards cette parfaite proie,
Du monstre de s'aimer faites-vous un captif;
Dans les errants filets de vos longs cils de soie
Son gracieux éclat vous retienne pensif;
Mais ne vous flattez pas de le changer d'empire.
Ce cristal est son vrai séjour;
Les efforts mêmes de l’amour
我底慧眼在这碧琉璃底霭霭深处,
窥见了它自己底惊魂底黑睛凄迷!
深渊呵,梦呵,你这般幽穆地凝望着我,
仿佛在凝望着生客一样,
告诉我罢,你意象中底真吾难道非我,
你底身可令你艳羡,萦想?
还是停止这苦心焦思的经营罢,幽灵,
在这惺惺的柔魂中;
不要向上天探取,也别向你自身搜寻
那不祥的意外遭逢:
在滺滺的清泉找着了一副妩媚的身!
请把这自恋的妖魔关囚,
把这完美的俘虏在你底眼波藏收;
在你修眉如丝的幻网里,
他殷勤的柔辉使你不胜沉思,凝眸。
可是你别以为能使他迁都而自豪。
这水晶才是他底真宫;
甚至爱底抚怜和恩宠
Ne le sauraient de l'onde extraire qu'il n'expire……
PIRE.
Pire?
Quelqu'un redit«Pire»……Ô moqueur!
Écho lointaine est prompte à rendre son oracle!
De son rire enchanté,le roc brise mon cœur,
Et le silence, par miracle,
Cesse!……parle, renaît, sur la face des eaux……
Pire?……
Pire destin!……Vous le dites, roseaux,
Qui reprîtes des vents ma plainte vagabonde!
Antres, qui me rendez mon âme plus profonde,
Vous renflez de votre ombre une voix qui se meurt……
Vous me le murmurez, ramures!……Ô rumeur
Déchirante, et docile aux souffles sans figure,
Votre or léger s’agite, et joue avec l’augure……
Tout se mêle de moi, brutes divinités!
Mes secrets dans les airs sonnent ébruités,
要是想诱导他离开这澹澹的光潮
除非等他恹恹病殆了……
“更坏了。”
更坏了?……
一个声音回答道:“更坏了”……啊,锋芒的讥诮!
远方底回声这般迅速地散布它底谶言!
峨峨的磐石碎我底心以迷魂的狂笑!
于是像灵迹一般,寂寥
突然中止!……呓语,重生,在粼粼的波面……
更坏么?……
啊,更坏的命运!……你说的,芦苇,
你从流风中窃取我飘泊的诉语!
无底的洞呵,你使我底灵魂更深沉的,
你底幽影扩大了一个余音底将逝!……
你把它向我低低地轻喟着,繁枝!……
啊,断肠的蜚词!顺着无形的呼气,
你底轻金荡漾,摇曳,与冥兆游戏……
不仁的神灵呵,万物都融混着我!
我底玄机在群空中响应而传播,
Le roc rit;l'arbre pleure;et par sa voix charmante,
Je ne puis jusqu'aux cieux que je ne me lamente
D'appartenir sans force d'éternels attraits!
Hélas!entre les bras qui naissent des forêts,
Une tendre lueur d'heure ambiguë existe……
Là,d’un reste du jour, se forme un fiancé,
Nu, sur la place pâle où m’attire l’eau triste,
Délicieux démon désirable et glacé!
Te voici, mon doux corps de lune et de rosée,
Ô forme obéissante à mes vœux opposée!
Qu'ils sont beaux, de mes bras les dons vastes et vains!
Mes lentes mains, dans l'or adorable se lassent
D'appeler ce captif que les feuilles enlacent;
Mon cœur jette aux échos l’éclat des noms divins!……
Mais que ta bouche est belle en ce muet blasphème!
Ô semblable!Et pourtant plus parfait que moi-même,
Éphémère immortel, si clair devant mes yeux,
Pâles membres de perle, et ces cheveux soyeux,
Faut-il qu'à peine aimés, l’ombre les obscurcisse,
盘石笑;树儿哭;由它底销魂的音调,
昊昊的云霄阻不住我哀哀的凭吊:
只这般无力地任长生的美媚颠倒!
唉!间乎这巨臂交横的森森绿条,
昏黄中有一线腼腆的银辉闪耀……
那里呵,当中这寒流淡淡,密叶萧萧,
浮着一个冷冰冰的精灵,绰约,缥缈,
一个赤裸的情郎在那里依稀轻描!
这原来就是你呵,我底月与露的身,
顺从着我两重心愿的娟娟倩形!
我双臂底渺冥的馈赠是何等匀称!
黄金里我迟缓的手已倦了邀请;
奈何呵这绿阴环抱的囚徒只是不应!
我底心把显赫的圣名掷给回声!……
只你唇间嘿嘿的轻蔑是多么地娇妍!
我底伴侣呵!……可是,比我底自身还要无玷,
你偶现的神仙呵,这般玲珑在我底眼前,
你珠体儿这般透明,你丝发儿绵绵,
才相恋,
Et que la nuit déjà nous divise,ô Narcisse,
Et glisse entre nous deux le fer qui coupe un fruit!
Qu'as-tu?
Ma plainte même est funeste?
Le bruit
Du souffle que j'enseigne à tes lèvres, mon double,
Sur la limpide lame a fait courir un trouble!
Tu trembles!……Mais ces mots que j'iexpire à genoux
Ne sont pourtant qu'une âme hésitante entre nous,
Entre ce front si pur et ma lourde mémoire……
Je suis si près de toi que je pourrais te boire,
Ô visage!……Ma soif est un esclave nu……
Jusqu'à ce temps charmant je m’étais inconnu,
Et je ne savais pas me chérir et me joindre!
Mais te voir, cher esclave, obéir à la moindre
Des ombres dans mon cœur se fuyant à regret,
Voir sur mon front l'orage et les feux d'un secret,
Voir,ô merveille, voir!ma bouche nuancée
Trahir……peindre sur l'onde une fleur de pensée,
Et quels événements étinceler dans l’œil!
J'y trouve un tel trésor d’impuissance et d’orgueil,
Que nulle vierge enfant échappée au satyre,
难道就要给黑影遮断我俩底情缘!
为什么,水仙呵,恰像把剖梨的利剑,
漆黑的夜已截然插进我俩底中间?
怎么了?
我底哀诉难道也招惹冥愆?……
我身外之身呵,我吹给你晶唇的低怨
怎掀起了一层波澜在这湛湛的水面!……
你颤栗么!……可是我跪着轻嘘的怨言
不过是一颗灵魂在我俩间踌躇,眷恋,
介乎你轻清的额和我沉重的记忆万千……
秀颜呵,我和你这般接近,
我恨不得掬着你来狂饮……
那赤裸裸的囚徒呵,便是我底燥渴炎炎……
直至骀荡的今天,我还错过了我,
从不知把自己小心偎宠和抚怜!
可是看见你,心底囚徒呵,无语,悄然
与我心中万千惆怅的纤影相应和,
看见我额上荡漾着那玄秘的风火,
看,啊奇观,看!我微晕的丹唇在波面
依稀地泄漏……偷唾一枝相思底花朵,
和无数绚烂的奇景闪烁在我眼前!
我发现一个这么无能而倨傲的异珍呵,
Nulle!aux fuites habiles, aux chutes sans émoi,
Nulle des nymphes, nulle amie, ne m'attire
Comme tu fais sur l'onde, inépuisable Moi!……
无论严静的童贞,无论蹁跹的女神,
无论!任她微步凌波,任她临风飘堕,
无论她什么精灵都不能把我吸引
像你在这溶溶的清波,源源不竭的我呵!……
II
Fontaine, ma fontaine, eau froidement présente,
Douce aux purs animaux, aux humains complaisante
Qui d'eux-mêmes tentés suivent au fond la mort,
Tout est songe pour toi, Sœur tranquille du Sort!
À peine en souvenir change-t-il un présage,
Que pareille sans cesse à son fuyant visage,
Sitôt de ton sommeil les cieux te sont ravis!
Mais si pure tu sois des êtres que tu vis,
Onde, sur qui les ans passent comme les nues,
Que de choses pourtant doivent t'être connues,
Astres, roses, saisons, les corps et leurs amours!
Claire, mais si profonde, une nymphe toujours
Effleurée, et vivant de tout ce qui l’approche,
Nourrit quelque sagesse à l’abri de sa roche,
À l’ombre de ce jour qu’elle peint sous les bois.
Elle sait à jamais les choses d’une fois……
Ô présence pensive, eau calme qui recueilles
Tout un sombre trésor de fables et de feuilles,
L'oiseau mort, le fruit mûr, lentement descendus,
二
芳泉,我底泉,冷清清平流着的水,
于人类这般温存,于兽群这般慈惠,
他们受了自身底诱惑,追随死亡到底!
万有于你都是梦罢了,你命运底淑妹!
那未来的征兆才依稀成了过去,
(飘忽无常与它的迷幻色相无异),
你沉睡的群空于是便寂然纷碎。
然而,任你如何不留踪影,了无尘虑,
泉呵,年华流过你波面如片片云絮,
你可参透了多少事物底明灭兴衰:
那星辰,节序,身躯,恋爱,绿卉与蔷薇!
清,然而这般深呵,一个贞静的女神
永远微震,吸取一切走近她的众生,
孕育着妙慧的灵根在霭霭的石荫,
在那修林下她轻描着的沉沉绿阴。
她澈悟了一切偶现的浮生底幽隐……
啊,真寂的境界,溶溶的渌水,你收采
一个芳菲而珍异的阴冥的宝财,
死的飞禽,累累的果,慢慢地坠下来,
Et les rares lueurs des clairs anneaux perdus.
Tu consommes en toi leur perte solennelle;
Mais, sur la pureté de ta face éternelle,
L'amour passe et périt……
Quand le feuillage épars
Tremble, commence à fuir, pleure de toutes parts,
Tu vois du sombre amour s'y mêler la tourmente,
L'amant brûlant et dur ceindre la blanche amante,
Vaincre l'âme……Et tu sais selon quelle douceur
Sa main puissante passe à travers l’épaisseur
Des tresses que répand la nuque précieuse,
S'y repose, et se sent forte et mystérieuse;
Elle parle à l’épaule et règne sur la chair.
Alors les yeux fermés à l’éternel éther
Ne voient plus que le sang qui dore leurs paupières;
Sa pourpre redoutable obscurcit les lumières
D'un couple aux pieds confus qui se mêle, et se ment.
Ils gémissent……La Terre appelle doucement
Cesgrands corps chancelants, qui luttent bouche à bouche,
Et qui, du vierge sable osant battre la couche,
Composeront d'amour un monstre qui se meurt……
Leurs souffles ne font plus qu'une heureuse rumeur,
和那散逸的晶环隐映着的幽霭,
你把它们无贵无贱地在腹中沉埋。
然而,从你底寒光耿耿的波心,情爱
脉脉流过而销毁……
当那密叶芊芊
开始遁逃,纷纷地四散,啜泣,而凄颤,
你眼见那森冷的爱与痛苦相混缠,
那火热的情郎与缟素的少女相依恋,
战胜了灵魂……你也深知怎样地温婉,
他奇劲的手穿过那暧暧的青辫
在那珍贵而柔媚的颈背飞飘,零乱:
它漫自低回,自觉有无限矫健与幽玄;
它微逗玉肩,抚细肌不胜温情缱绻。
于是,他们双目严闭,与苍苍大气绝缘,
只看见那流荡在他们眼帘的热血红鲜;
它骇人的胭脂黯淡了一对相觑相恋,
那相偎相扶,暗誓偷盟的俪影娟娟。
他们颤栗呻吟……大地柔声呼召,频频
低唤一双口与口搏战的昂藏的身。
他们岸岸然把贞洁的明沙作衾枕,
将由爱情诞生一个夭亡的怪精灵……
他们底气息融成一片愉乐的飞声,
L'âme croit respirer l’âme toute prochaine,
Mais tu sais mieux que moi, vénérable fontaine,
Quels fruits forment toujours ces moments enchantés!
Car,à peine les cœurs calmes et contentés
D'une ardente alliance expirée en délices,
Des amants détachés tu mires les malices,
Tu vois poindre des jours de mensonges tissus,
Et naître mille maux trop tendrement conçus!
Bientôt, mon onde sage, infidèle et la même,
Le Temps mène ces fous qui crurent que l’on aime
Redire à tes roseaux de plus profonds soupirs!
Vers toi, leurs tristes pas suivent leurs souvenirs……
Sur tes bords, accablés d’ombres et de faiblesse,
Tout éblouis d’un ciel dont la beauté les blesse
Tant il garde l'éclat de leurs jours les plus beaux,
Ils vont des biens perdus trouver tous les tombeaux……
«Cette place dans l'ombre était tranquille et nôtre!»
«L'autre aimait ce cyprès, se dit le cœur de l’autre,
«Et d'ici, nous goôtions le souffle de la mer!»
Hélas!la rose même est amère dans l’air……
Moins amers les parfums des suprêmes fumées
Qu'abandonnent au vent les feuilles consumées!……
灵魂幻想她在呼吸着怀里的灵魂。
但你知的比我多了,赫赫的灵泉呵,
结的是什么果在这迷魂的刹那顷!
因为,陶醉的心还在梦里流连,依依,
悠悠的佳期已在欢乐中偷偷流去。
你映住那分手的恋人底离情别意,
目睹那虚妄织就的晨光迟迟升起,
和万千的罪恶在旖旎中暗长潜滋!
未几,你宿幻,却终古如斯的流泉呵,
时光将把这妄想相爱的愚妇愚夫
带回来向你底森森芦苇长嘘低诉,
他们凄迟的脚步循着忆念底旧途……
看见了你那两岸底嘉木葱茏如故。
这皎丽的晴空徒使他们神伤心苦,
因为,他们底美景良辰已永成迟暮;
只怃然遍寻那埋没他们恩情的香土……
“这静谧的浓阴可不是我俩底坐处!”
“他多爱这柏树呵,”又一个凄然自语,
“从这里,我俩曾一起呼吸海的凉飔!”
唉!空中蔷薇底气息竟也苦涩如此……
比较温馨的,难道只有枯叶底香气
在飒飒的晚风中袅袅地凄动,迷离!……
Ils respirent ce vent, marchent sans le savoir,
Foulent aux pieds le temps d'un jour de désespoir……
Ô marche lente, prompte, et pareille aux pensées
Qui parlent tour à tour aux têtes insensées!
La caresse et le meurtre hésitent dans leurs mains,
Leur cœur, qui croit se rompre au détour des chemins,
Lutte, et retient à soi son espérance étreinte.
Mais leurs esprits perdus courent ce labyrinthe
Où s’égare celui qui maudit le soleil!
Leur folle solitude,à l’égal du sommeil,
Peuple et trompe l'absence;et leur secrète oreille
Partout place une voix qui n'a point de pareille.
Rien ne peut dissiper leurs songes absolus;
Le soleil ne peut rien contre ce qui n'est plus!
Mais s'ils traînent dans l’or leurs yeux secs et funèbres,
Ils se sentent des pleurs défendre leurs ténèbres
Plus chères à jamais que tous les feux du jour!
Et dans ce corps caché tout marqué de l’amour
Que porte amèrement l’âme qui fut heureuse,
Brûle un secret baiser qui la rend furieuse……
Mais moi, Narcisse aimé,je ne suis curieux
他们踽踽地向前行,飘飘然如御风,
践踏着胸怀里的无限失望与悲痛……
啊,惘惘的行步时而从容,时而匆匆,
应和着心里如焚的思潮起伏汹涌!
抚慰呢行凶:他们底手皇皇无所从。
他们底心,自以为将在转弯处销融,
挣扎,牢牢地固守希望底幻影憧憧。
他们颓丧的精神彷徨躞蹀于迷宫,
咒诅太阳为狂夫在那里散发飘蓬!
他们凄苦的寂寞,无异沉睡底朦胧,
把空虚占据,骗哄;他们底玄耳玲珑
无往而不听见莺声娇啭,清愈银钟。
万有都不能惊残他们永夜的迷梦;
太阳安能播弄那迢迢远逝的欢容!
可是,他们底枯眸倘向黄金里凝眺,
澄碧里他们将自觉有滔滔的泪潮
掩护那比春阳还可爱的幽黯寂寥。
而这爱痕遍身的忧心悄悄,
深藏着一个不堪回首的断魂哀叫,
一个使他愤怒的吻印在那里焚烧……
但是我,宠爱的水仙,能使我沉思凝想
Que de ma seule essence;
Tout autre n'a pour moi qu'un cœur mystérieux,
Tout autre n'est qu'absence.
Ô mon bien souverain, cher corps, je n’ai que toi!
Le plus beau des mortels ne peut chérir que soi……
Douce et dorée, est-il une idole plus sainte,
De toute une forêt qui se consume, ceinte,
Et sise dans l'azur vivant par tant d'oiseaux?
Est-il don plus divin de la faveur des eaux,
Et d'un jour qui se meurt plus adorable usage
Que de rendre à mes yeux l’honneur de mon visage?
Naisse donc entre nous que la lumière unit
De grâce et de silence un échange infini!
Je vous salue, enfant de mon âme et de l’onde,
Cher trésor d’un miroir qui partage le monde!
Ma tendresse y vient boire, et s'enivre de voir
Un désir sur soi-même essayer son pouvoir!
Ô qu’à tous mes souhaits, que vous êtes semblable!
Mais la fragilité vous fait inviolable,
Vous n'êtes que lumière, adorable moitié
D'une amour trop pareille à la faible amitié!
只有我自己底真如;
万象于我都是不可解的幻灭的色相,
万象于我都是空虚。
我无上的至宝呵,亲爱的身,我只有你!
人间最美丽的丈夫只能钟爱他自己!……
绰约而辉煌,可有更庄严的圣像
在这雍穆而蓊郁的幽林底中央,
嘤嘤和鸣的鸟儿上下飞跃回翔?
渌波底恩惠可有更虔洁的珍贶?
欲度过这奄奄将逝的晻暧昏黄
可有更妙于静观我自身底宝相?
愿由这结合我俩的澄净的灵光
构成一叶飞渡我俩心灵的金航!
我礼叩你,灵魂与芳泉的产儿呵,
我底平分宇宙的明镜里底宝藏!
我底温情来这里吸饮,形神两忘,
端详着一个欲降服自己的尘想!
啊,任我如何祝祷,你只是默默点头!
只你底荏弱和柔脆使你不容轻抖,
你原是素光凝就,冷冰冰的精灵呵,
爱底化身在碧琉璃底清冷处神游!
Hélas!la nymphe même a séparé nos charmes!
Puis-je espérer de toi que de vaines alarmes?
Qu'ils sont doux les périls que nous pourrions choisir!
Se surprendre soi-même et soi-même saisir,
Nos mains s'entremêler, nos maux s’entre-détruire,
Nos silences longtemps de leurs songes s'instruire,
La même nuit en pleurs confondre nos yeux clos,
Et nos bras refermés sur les mêmes sanglots
Ôtreindre un même cœur, d’amour prêt à se fondre……
Quitte enfin le silence, ose enfin me répondre,
Bel et cruel Narcisse, inaccessible enfant,
Tout orné de mes biens que la nymphe défend……
唉!甚至女神也要离间我俩底绸缪!
我所望于你的,可只有徒然的招手?
我们意料中的惊险是何等地温柔!
你要把我羁留呵,我要把你来厮守,
我们底手儿相牵,我们底罪相抵受,
我们底沉默互诉它们梦里底休咎,
同样的夜把我们底濛濛泪眼禁囚,
我们底臂,关锁住我们底呜咽无由,
把一个在爱里融去的心轻偎密搂……
冲破这沉沉的静,欣然地回答我罢,
美而冷酷的水仙呵,我缥缈的儿童,
满缀着波光护持的我底绵绵美梦……
III
……Ce corps si pur, sait-il qu'il me puisse séduire?
De quelle profondeur songes-tu de m'instruire,
Habitant de l'abîme, hôte si précieux
D'un ciel sombre ici-bas précipité des cieux?
Ô le frais ornement de ma triste tendance
Qu'un sourire si proche, et plein de confidence,
Et qui prête à ma lèvre une ombre de danger
Jusqu'à me faire craindre un désir étranger!
Quel souffle vient à l’onde offrir ta froide rose!……
«J'aime……J'aime!……»Et qui donc peut aimer autre chose
Que soi-même?……
Toi seul,ô mon corps, mon cher corps,
Je t'aime, unique objet qui me défends des morts.
…….
Formons, toi sur ma lèvre, et moi, dans mon silence,
Une prière aux dieux qu’émus de tant d’amour
Sur sa pente de pourpre ils arrêtent le jour!……
Faites, Maîtres heureux, Pères des justes fraudes,
三
……这清静的身,它可知能将我勾引?
你要从什么深处向我启示迪训,
深渊里的幻客呵,你奇诡的幽人
从蔚蓝的群空下临这冥天沉沉?
啊,点缀着我底凄意的鲜美的异珍:
这亲昵的微笑,含着无限的密机;
把危惧底暗影度给我底晶唇,
使我甚至凛然于一个缘外的客思!
何处微风把你底寒玫给清波吹送?……
“我爱呵……我爱呵!……”可是谁能真心爱宠
自己以外的人?……
只有你,亲爱的身呵,
我爱你,使我离隔死者的唯一珍品!
……
让我们,你在我唇上,我呢,肃静无声
用至诚来感动那驱策四运的羲和,
求他将白日停止在那紫艳的斜坡!……
求你,慈慧的主呵,群妄的大父亲,
Dites qu'une lueur de rose ou d'émeraudes
Que des songes du soir votre sceptre reprit,
Pure, et toute pareille au plus pur de l'esprit,
Attende, au sein des cieux, que tu vives et veuilles,
Près de moi, mon amour, choisir un lit de feuilles,
Sortir tremblant du flanc de la nymphe au cœur froid,
Et sans quitter mes yeux, sans cesser d'être moi,
Tendre ta forme fraîche, et cette claire écorce……
Oh!te saisir enfin!……Prendre ce calme torse
Plus pur que d'une femme et non formé de fruits……
Mais, d'une pierre simple est le temple où je suis,
Où je vis……Car je vis sur tes lèvres avares!……
Ô mon corps, mon cher corps, temple qui me sépares
De ma divinité,je voudrais apaiser
Votre bouche……Et bientôt, je briserais, baiser,
Ce peu qui nous défend de l’extrême existence,
Cette tremblante, frêle, et pieuse distance
Entre moi-même et l’onde, et mon âme, et les dieux!
Adieu……Sens-tu frémir mille flottants adieux?
Bientôt va frissonner le désordre des ombres!
L'arbre aveugle vers l'arbre étend ses membres sombres,
Et cherche affreusement l'arbre qui disparaît……
求你挥使一片蔷薇或绀青的余辉,
你底银笏把它从黄昏底梦里取回,
柔静,纯洁,与最纯洁的心灵无异,
挥使它在众天底怀中徘徊,延伫——
使你,吾爱呵,不住地把我依依谛视,
战兢地从那冰冷的女神胁下脱离,
在我身边选一张落叶铺就的芳笫,
展开你鲜美的形骸和晶莹的丽肌……
啊,终于要捉住你了!……攫取这比女人
还要清妍的身,却不是由俗果形成……
可是我寓形的圣寺只是一撮凡尘……
因为我在你愿望无穷的唇上寄身!……
我底身呵,你隔开我和真如的圣寺,
不久,我要消解你唇间燥渴的焦思……
冲破这牵阻我们超度至生的藩篱:
这柔脆,圣洁,颤动的我俩间的距离,
间乎我与清泉,与灵魂,与万千神祇!……
再会罢……你可感到无数“再会”浮动凄颤?
不久,森森的乱影将寒栗作一团!
昏朦的树把它阴冷的柔枝伸展,
惶惑,摸索那已经隐灭的枝叶绵芊……
灵魂也一样地迷失在自己底林间,
Mon âme ainsi se perd dans sa propre forêt,
Où la puissance échappe à ses formes suprêmes……
L'âme, l’âme aux yeux noirs, touche aux ténèbres mêmes,
Elle se fait immense et ne rencontre rien……
Entre la mort et soi, quel regard est le sien!
Dieux!de l'auguste jour, le pâle et tendre reste
Va des jours consumés joindre le sort funeste;
Il s'abîme aux enfers du profond souvenir!
Hélas!corps misérable, il est temps de s’unir……
Penche-toi……Baise-toi. Tremble de tout ton être!
L'insaisissable amour que tu me vins promettre
Passe, et dans un frisson, brise Narcisse, et fuit……
在那里权力逃脱她最高的表现……
魂,黑睛的魂,与无底的黑暗为缘,
她渐渐地扩大,无障无碍,无穷无边……
介乎死和自身,她底凝视何等幽远!
神呵!这庄严的日子底苍茫的残照
将遭同样的劫运,与往日之影俱遥;
它一步一步地坠入记忆底深牢!
唉!可怜的身呵,是我们合体时候了!……
俯着罢……吻着罢。全身都抖颤起来罢!
你应许我的不可捉摸的爱情,沓沓
流过,在一颤栗间,冲碎了水仙,而遁逃……
梁 宗 岱 译